Chemins de fer du Harz

[frankdestouesse]

Bon allez, encore une petite fournée pour le plaisir (si après vous n'avez toujours pas envie de vous y rendre ...  )

Toujours à SilberHütte deux ans plus tard (2013), cette fois-ci avec la plus conventionnelle 1-5-1 99-7232.
[attachimg=1]

Vers Mägdesprung, on notera le fourgon à deux essieux.
[attachimg=2]

La traversée de Strassberg est pour moi un des plus photogéniques endroits de tout le réseau du Hartz avec ses grandes fermes bien dans leur "jus" et la rivière qui coule juste à coté. Un "spot" à ne surtout pas louper.
[attachimg=3]

Ambiance du bout du monde en fin de journée. Arrivée tranquille en gare de Stiege. Là aussi j'aime bien le fond de décor avec la scierie.
[attachimg=4]

Pas loin du bourg de Hasselfelde.
[attachimg=5]
[attachimg=6]

Sortie de Stiege en direction de Hasselfelde. On ne voit pas mais derrière le train il y a une raquette de retournement qui permet aux trains venant de Nordhausen d'aller directement vers Gernrode sans avoir à faire une manoeuvre de remise en tête en gare de Stiege.
Question décor, on se croirait à Raucoules-Brossettes 
[attachimg=7]

Sortie de la gare de Sorge (entre Drei Annen et Eisfelder Talmühle), Ici on peut assister à de magnifiques démarrages en rampe. Pour les amateurs de vidéo, c'est ici que ça se passe !
[attachimg=8]

[malletslm]

Magnifique série de photos hivernales ! 

C'est vrai que les 3 "entités" qui constituent le réseau (Brockenbahn, Harzquerbahn, Selketalbahn) ont chacune leur "identité" propre et que le Selketalbahn, à la fois moins "couru" par les touristes et offrant une palette de paysages  étonnamment variés, vaut vraiment le détour... 

Le trajet au Sud de Drei Annen en direction de Nordhausen est effectivement plus monotone mais les longues sections où, parfois, la ligne se résume à une simple "trouée" en forêt et où le train ne croise pas âme qui vive pendant des kilomètres a aussi son ambiance bien à elle, parfois un peu mystérieuse... avec également cette étonnante "gare au milieu de rien" qu'est Eisfelder Talmühle ! 

[tyrphon]

Magnifique tes photos, Frank! Ca fait 20 ans que je veux y aller en hiver!


[quote="frankdestouesse"]
Premièrement  Il y a Wernigerode-Brocken via Drei Annen qui est il faut bien le dire une "Grosse machine touristique" avec une ambiance très "Grosse machine touristique". D'un autre coté c'est bien nécessaire pour assurer la survie du réseau donc on va pas s'en plaindre. Les nombreux trains qui montent au Brocken (le "Puy de Dôme" Allemand) sont plutôt blindés de monde surtout à partir de Drei Annen (il m'est arrivé de redescendre plusieurs fois debout, genre un peu RER aux heures de pointe !!).
Avantage pour les amateurs : beaucoup de trains toute la journée.
Inconvénient si on veut filmer depuis l'extérieur : la route étant assez éloigné de la ligne, très peu de point de vue possible en dehors de Wernigerode et des gares de Drei Annen et Schierke.
[/quote]

Pour ma part, je n'y suis jamais allé en auto. Mais on peut avoir de belles vues de la ligne du Brocken en empruntant les sentiers. J'étais descendu du Brocken à pied et j'ai pu assister à quatre ou cinq beaux passages.
Quelques années avant, du temps de la RDA, j'étais descendu de Drei Annen à Wernigerode par le sentier d'exploitation, avant de voir les panneaux "verboten". Encore quelques belles vues.

[attachimg=1]

Bon, elle n'est pas terrible, à l'époque je faisais surtout du super 8. D'ailleurs tous mes films de RDA sont en cours de transfert, et je pourrai vous les montrer bientôt.

[tyrphon]

En attendant que mes films super 8 aient été transférés, et surtout que je les aie remontés, voici mes vidéos de 1994, la dernière fois où j'ai mis les pieds dans le Harz.

https://www.youtube.com/watch?v=JQ5pwROVp-k

https://www.youtube.com/watch?v=xjKcYyDqoGw
A noter sur celle-ci le trajet en T1 de Gernrode à Alexisbad pour y rattraper le train Gernrode-Harzgerode qui n'avait pas attendu le train DR Quedlinburg-Gernrode (de l'histoire ancienne!).

[MetriqueReveur]

Magnifiques ambiances hivernales, Franck !
C'est sûr, tes photos donnent envie d'aller faire une escapade là-bas !

[malletslm]

Et merci tyrphon pour les deux vidéos  : quand on ne connaît le HSB qu'à l'époque récente, il est assez insolite d'apercevoir fugitivement les fameux Diesel ex-VN en tête de trains réguliers...


Merci aussi Youtube d'avoir attiré mon attention sur l'existence d'une vidéo "Harz 2" qui... bien que ne montrant pas de voie métrique, n'en est pas moins intéressante ! 

[tyrphon]

Je ne voulais pas pazrler de voie "normale", mais puisque Jean-Michel mentionne ma vidéo "Harz 2", située entre mes vidéos précédentes, voici son URL :

https://www.youtube.com/watch?v=zIp-FMDEbPE

Et voici la description de cette partie de mes aventures:
A Drei-Annen-Hohne en redescendant du Brocken, nous avons emprunté le passage souterrain qui donnait accès aux anciens quais de la HBE, perpendiculaires à ceux de la NWE et en contrebas de ceux-ci. Puis nous avons emprunté la plateforme HBE sur une partie de son tracé pour rejoindre Königshütte à pied.
Ensuite, parcours en électrique (avec rebroussement et fortes pentes) jusqu'à Blankenburg, autre gare de rebroussement.
Là, nous avons eu la surprise de voir arriver en provenance d'Halberstadt un train vapeur spécial, qui continuait vers Thale par une ligne fermée aux voyageurs. Après l'avoir amplement filmé, nous avons rejoint Quedlinburg (via Halberstadt) pour y passer la nuit, après avoir visité cette très jolie ville.
Le lendemain matin, nous avons fait un A-R vers Thale, mais la pluie nous a dissuadés d'aller visiter les gorges.
Retour sur Quedlinburg, puis court trajet jusqu'à Gernrode, où notre retard nous permettra d'emprunter le T1..

Notons qu'il y a des projets de circulations touristiques sur la ligne Blankenburg-Königshütte (maintenant fermée aux voyageurs, mais partiellement ouverte aux marchandises, ainsi que sur la ligne Blankenburg-Thale.

[RailFrance]

Il y a déjà une exploitation touristique sur une autre ligne voie normale entre Bornum et Derneburg. Voir ici :

http://v3.railtv.fr/RunVideo?Id=4287

Sinon il y a 6 autres vidéos filmées entre 2006 et 2014 consacrées au Harz. Je vous invite à entrer harz comme mot clé sur cette page pour en avoir la liste :

http://v3.railtv.fr/videosearch

Je recommande particulièrement cette vidéo d'une heure qui traite l'ensemble des lignes avec en prime une visite des ateliers de Wernigerode :

http://v3.railtv.fr/runvideo?Id=4237

[tyrphon]

Passons maintenant à une "star" du réseau, la 99 6001.

Dernière locomotive du NWE, cette machine livrée en 1939 est un modèle unique, mais elle a failli être la tête d'une belle série

Dans la seconde moitié des années 30, le NWE planifia une modernisation radicale de son parc, en commandant des machines qui permettraient de remplacer ses Mallet 020-020T. Il pensait aussi à remplacer ses deux « Brockenloks » 120-021T de 1922-1924 par des machines plus puissantes, et à d'autres machines encore plus puissantes qui permettraient d’assurer des trains de marchandises sur trucks porteurs, d'une masse de 150 t, sur l’ensemble du Harzquerbahn.
La firme Krupp étudia en 1938 à la demande du NWE une gamme complète de locomotives de types 131T, 141T et 151T à vapeur surchauffée, avec un maximum d’éléments interchangeables entre les types.
Le SHE et le GHE étaient aussi associés au projet.

[attachimg=1]

La guerre arrêta tous ces beaux projets, qui ne furent concrétisés partiellement que dans les années 50 avec les 151T.

Quelques précisions complémentaires ici: http://www.forum-train.fr/forum/viewtop ... &start=350

J'ai vu pour la première fois cette machine bien trapue en 1984, où elle semblait être la machine attitrée du train journalier parcourant l'intégralité de la ligne Gernrode - Hasselfelde après la reconstruction du tronçon Strassberg - Stiege, avant que les 151T ne colonisent également l'ex-GHE.

[attachimg=2]

[attachimg=3]

[attachimg=4]

A l'époque, elle était vraiment "dans son jus", loin de l'aspect rutilant d'aujourd'hui.

[frankdestouesse]

En effet Jean-Pierre, machine très intéressante ne serait-ce que par son coté unique. Tu as eu la chance de la voir dans son jus "RDA. Aujourd'hui elle est plus rutilante effectivement mais pas clinquante pour autant (voir photos page précédente), c'est ce que j'apprécie chez les Allemands, ils savent garder une légère patine sur leur matériel ce qui permet de maintenir un coté très authentique. Question esthétique, là aussi c'est pas forcément la plus "racé" mais elle n'est pas désagréable non plus. Trapue est bien le mot. Elle aurait été presque parfaite en "Mikado" comme montré sur tes diagrammes.

Ce qu'il y a de bien, contrairement aux Mallet qui ne servent qu'aux trains spéciaux, la 6001 est parfois visible sur les trains réguliers mais uniquement sur l'axe Quedlinbourg-Gernrode-Stiege-Hasselfelde avec parfois quelques intrusions sur la petite branche de Hartzgerode.

[tyrphon]

Nous allons maintenant passer aux machines qui constituent le gros de l'écurie vapeur du Harz, les 151T.

Après guerre, la DR a décidé de moderniser le parc vapeur du Harzquerbahn, ainsi que de la ligne Eisfeld-Schonbrünn en Thuringe. Les 17 151T, immatriculées 99 231 è 247, livrées entre 1954 et 1956 par la LKM, étaient basées sur les locomotives unifiées d'avant guerre 99 221 à 223, dont la seule survivante, la 99 222, était déjà en service à Eisfeld. Elles furent réparties entre les deux réseaux, mais à la fermeture de la ligne Eisfeld-Schonbrunn en 1966, toutes les machines, y compris la "grand-mêre", se retrouvèrent toutes attachées au dépot de Wernigerode.

En dépit de similitudes extérieures avec la locomotive unifiée de la DRG, les 99 231 à 247 sont des machines beaucoup plus modernes, construites suivant les standards en cours dans les années cinquante
On peut s'étonner de voir des 151T en service sur un réseau aux courbes de faible rayon, où les 030-030T de 1910 avaient échoué. Mais l'empattement "rigide" de ces 151T n'est rigide qu'en apparence. Seuls les troisième et quatrième essieux accouplés sont fixés rigidement au châssis, le troisième étant d'ailleurs démuni de boudins. Les autres ont un jeu latéral. Le premier et le cinquième essieux accouplés forment avec les essieux porteurs des bogies Krauss-Helmholtz et des leviers Beugniot relient le premier et le deuxième.  Il faut toutefois noter qu'une longue période de mise au pointa été nécessaire pour atteindre ce résultat, et qu'il a aussi fallu intervenir sur la voie.

Lors de la renumérotation de la fin des années 60, ces locomotives sont devenues des 99 72XX. A partir de 1976, elles furent converties au fioul, devenant des 99 02XX, mais dès 1980, les conséquences de la crise pétrolière conduisirent à les rééquiper pour la chauffe au charbon... et à les renuméroter 99 72XX!

Passons à mes photos. Comme ces machines ont été abondamment mitraillées, je n'en publie ici qu'une sélection. Les autres pourront être vues sur mon site.

Les premières photos datent de 1979, époque de la chauffe au fioul et du chiffre "0".

Eisfelder - Talmühle
[attachimg=1]

[attachimg=2]

Benneckenstein
[attachimg=3]




.

[tyrphon]

Et maintenant, en 1984, avec le "7".

Toujours Eisfelder - Talmühle, point de croisements et de manoeuvres.
[attachimg=1]

[attachimg=2]

[attachimg=3]

Steinerne Renne, point de départ de promenades sylvestres ... et site d'un camp de concentration annexe ...
[attachimg=4]

Notez le transport de bois et les voitures de types variés, bien sales. Mais je prévois une description de tous ces types de voitures... plus tard.

[tyrphon]

Nous voici maintenant en 1990. Les 151T ont atteint Gernrode.

[attachimg=1]

Et elles voisinent désormais à Wernigerode avec des Diesel qui les regardent de haut, menaçant de les remplacer... Mais nous y viendrons bientôt

[attachimg=2]

[malletslm]

Merci pour ces photos, tyrphon ! c'est vrai que ces machines ont été abondamment photographiées, et que les superbes clichés de Frank en page précédente les complètent idéalement pour la période actuelle "HSB"... 

Je remarque au passage sur la photo de la 99 7240 à Gernrode en 1990 qu'elle y est alors dotée de socs chasse-neige "séparés" à l'arrière, que je n'avais pas encore remarqué sur cette série : comme quoi, même sur ces machines restées très homogènes au cours de leur carrière passée et présente, on trouve quand même des varations ponctuelles dans le temps !


[quote="tyrphon"](...) Il faut toutefois noter qu'une longue période de mise au pointa été nécessaire pour atteindre ce résultat, et qu'il a aussi fallu intervenir sur la voie...[/quote]

La voie des c.f. du Harz : c'est la première chose qui m'a frappé lors de ma première visite en 2008 : elle est très différente de celle à laquelle sont généralement habitués les amateurs de métriques français :


Lourdement "armée" et parfaitement dressée, comme ici aux abords de la gare de Wernigerode-Westerntor...

[attachimg=1]

... mais aussi ce travelage métallique particulier, visible en de nombreux points du réseau :

[attachimg=2]


Je pense que ces deux photos de la voie sont indissociables de ce chapitre dédié aux "Neubaulok" du Harz.

Et je crois deviner que tyrphon va nous concocter un chapitre particulier sur la "grand-mère" 99 7222, dont il est effectivement plus facile de détailler les particularités extérieures après avoir vu ses descendantes ! 

[tyrphon]

Hélas non, rien sur la 99 222, que je n'ai jamais vue!
Si tu en as quelques photos, elles seront les bienvenues.

Je sais que son châssis est plus "antique" que celui des autres, mais je suppose qu'elle est aussi équipée de "bogies" Krauss-Helmholtz comme les autres. Je viens de lire sur Wiki que les BR 44 (150) en étaient pourvues à l'avant.
Mais en fait, j'ai découvert que ce ne sont pas de vrais bogies, comme le bogie-bissel Zara qui équipait les 141P, mais un système qui fait coulisser l'essieu moteur vers l'extérieur de la courbe quand le bissel s'oriente vers l'intérieur.Cela doit avoir pour effet de pousser le châssis, et avec lui les 3e et 4e essieux, vers l'intérieur de la courbe.
Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais je ne comprend pas trop comment ça aide l'inscription en courbe. Sans doute la répartition des forces horizontales exercées sur les rails.

[malletslm]

J'avoue n'avoir pas creusé la question du châssis de cette machine et des LKM...

Lors de mon second voyage dans le Harz à l'été 2008, j'ai croisée plusieurs fois la 99 222 sans la chercher !  . Par rapport aux photos d'elle que je connaissais déjà, j'ai remarqué que le HSB (manifestement très soucieux de son rôle "patrimonial") s'emploie à lui rendre autant que possible un aspect proche de celui d'origine en lui retirant certains ajouts qui la faisaient auparavant ressembler aux "Neubaulok" : ainsi, son réchauffeur (devant la cheminée) a été "décaréné" et, cet été là du moins, elle roulait sans "socs" chasse-neige. Et effectivement, elle a été renumérotée "99 222", à l'ancienne... 


Voici la "99 222" au somment du Brocken...

[attachimg=1]

[attachimg=2]


... et à son retour à Wernigerode :

[attachimg=3]

[attachimg=4]


Outre la disposition différente de ses "emmarchements" d'accès latéraux aux soutes à eau et ses "échelles" sur la paroi arrière, un autre détail très visible différencie cette machine au premier coup d'oeil des LKM d'après-guerre : ce sont ses plaques de constructeur apposées sur les cylindres :

[attachimg=5]

[tyrphon]

Merci Jean-Michel pour tes photos de la 99 222, qui appartient manifestement à la catégorie des locomotives unifiées de la DRG. D'ailleurs, sa chaudière est celle de la 040T à voie normale.
Le point qui distingue le plus l'état actuel de la 99 222 de son état d'origine, ce sont ses caisses à eau soudées et non rivetées.

J'ai été pris par d'autres activités ces derniers jours, alors, en attendant de passer aux "Harzkamel", je vais juste passer la seule photo que j'aei de la LKM "indonésienne".

[attachimg=1]

La machine m'a surpris en tête d'un train de marchandises à Steinerne Renne en 1984, et ce n'est pas net du tout, mais ça a le mérite d'exister!

[tyrphon]

Et voici maintenant ces fameux "Harzkamel", qui commençaient à envahir le réseau à mon avant-dernier passage en 1990, menaçant mes chères 99^23-24.

[attachimg=1]

[attachimg=2]

[attachimg=3]

Dommage qu'aucune de mes photos n'en montre une en tête d'un train de voyageurs, où même leur capot domine le toit des voitures! En fait, ils ont même l'air plus haut perchés que les V100 dont ils sont issus!!!
Je dois avoir une séquence prise d'un train de voyageurs remorqué par un de ces engins dans un des films transférés en vidéo  que je vais aller chercher demain chez mon photographe.

Tout compte fait, j'étais plutôt séduit par ces bêtes, au point d'en fabriquer une en HOm avec une caisse Piko et un châssis Berliner TT. Et je comprend que les trains spéciaux remorqués par une des rares encore en service rencontrent un certain succès.

[tyrphon]

Une dernière photo de "Harzkamels" à côté de 151T au dépôt de Wernigerode.

[attachimg=1]

La comparaison des tailles est frappante, pour dire le moins! Mais il faut dire que, malgré leur grosse chaudière de machine à voie normale et leur nombre de roues, le gabarit des 151T n'est pas si grand que ça. En fait, j'ai bien l'impression qu'une Mallet 030-030T RB a la cabine plus large dans les parties hautes.

Maintenant, voici ma première vidéo remontée et mise sur le net à partir de mes vieux films super 8.
La ligne en Y Gernrode-Alexisbad-Harzgerode-Srassberg en 1979, du temps où les Mallet y régnaient sans partage.

https://www.youtube.com/watch?v=DkbFYmg ... e=youtu.be

[malletslm]

Pour compléter la photo de tyrphon, au autre comparatif amusant  : à Wernigerode en 2008, à côté des Mallet Jung du "Traditionszug"... 

[attachimg=1]

Je n'ai pas fait le décompte précis, mais le "déséquilibre" de ces Diesel n'est pas QUE visuel : j'ai le souvenir d'au moins un cas de renversement en ligne relaté dans la revue "Voie Etroite"...   


Bon, je vous laisse, il faut que je visionne la vidéo : merci tyrphon !!! 

[tyrphon]

La deuxième partie de mon film de 1979 est plus classique, puisqu'elle concerne un trajet Wernigerode - Nordhausen derrière des BR 99^23-24 avec arrêt à Benneckenstein, sans même parcourir l'antenne de Hasselfelde.
Il faut savoir qu'à l'époque, le seul endroit où il était possible de loger pour un étranger était Magdebourg, ce qui faisait un bon trajet d'approche.
Le temps de correspondance à Halberstadt nous a permis de voir manoeuvrer une BR50.
Le train VN ayant du retard à l'arrivée à Wernigerode,, nous avons loupé le train pour Eisfelder-Talmühle, et nous nous sommes entassés dans un train bondé qui n'allait pas plus loin que Benneckenstein. Plus question de parcourir l'antenne d'Hasselfelde! A Benneckenstein, nous avons donc pris le premier train pour Eisfelder-Talmühle, qui nous réservait son grand spectacle habituel. Puis direction Nordhausen, où les vieux trams, les BR44 et les gros diesel russes nous attendaient. Désolé pôur cette intrusion de la voie normale!

A noter aussi qu'à l'époque, il était interdit de filmer entre Drei-Annen-Hohne et Benneckenstein.

https://www.youtube.com/watch?feature=p ... Y5FnAWyLIU

[malletslm]

Bonjour et merci de nous faire partager ces archives, tyrphon ! 

Je me suis évidemment régalé avec le premier film et les Mallet Jung  , mais le second film est intéressant aussi par la subtile variété de ses matériels remorqués... que le phénomène "Reko" a balayé dans les années 80.

[tyrphon]

Jai des photos d'à peu près tous les types de voitures avant leur reconstruction, et je vais sous peu les passer en revue.

Mais d'abord, j'en finis avec le matériel moteur.
D'abord,  à tout seigneur, tout honneur, le passage de la 99 6101 avec un train de service en gare de Steinerne Renne en 1984.

https://www.youtube.com/watch?v=ho-XtD6eO0Q

Je n'ai pas eu le courage d'attendre d'avoir traité tout le film pour vous montrer cette séquence rare.


Et puis, deux mauvais scans de photos papier prises en 1994, quand j'avais stupidement abandonné la diapo.

Un des petits LKM:

[attachimg=1]

Et l'autorail ex-GHE qui avait joué le rôle de rattrapeur de train de Gernrode à Alexisbad:

[attachimg=2]

[tyrphon]

Et je passe à la description du parc de voitures, tel qu'il était observable de 1979 à 1984, avant la grande entreprise d'uniformisation des années 84-88. Je décrirai le sort ultérieur de ces voitures, mais je ferai l'impasse sur les types de voitures déjà disparus ou pas encore apparus à cette époque.

D'abord, quelques voitures que je classerai "hors catégorie", puisqu'elles étaient affectées uniquement au "Traditionsrzug" depuis 1974.
Il s'agit de trois voitures de 1899, deux à l'état d'origine (900 456 et 900 458) et une dont la caisse avait été reconstruite en 1960 (900 460).

900 456 et 458 en 1984 (Wernigerode)
[attachimg=1]

900 460 en 1984 (Wernigerode)
[attachimg=2]

Ensuite, nous passons à une série de voitures, théoriquement construites en 1897, mais dont les caisses avaient été refaites en 1925 et les bogies changés vers 1937-38.
Si la 900 455 avait été incluse dans le Traditionszug, les 900 451, 453 et 454 étaient encore en service commercial.

900 455
[attachimg=3]

900 451 en 1979 (Alexisbad)
[attachimg=4]

900 453 en 1984 (Stiege)
[attachimg=5]

A noter que ces trois voitures ont été reconstruites en 1985, en conservant leurs 6 fenêtres, et ne se distinguent plus du lot que par leur longueur plus faible, ce qui se remarque surtout pas le fait que les fenêtres extrêmes sont très proches des extrémités de caisses.

[attachimg=9]

Nous passons ensuite à des voitures de 1922, les 900 471 à 475, reconnaissables à leur plus grande longueur et à leur toit dodu qui leur donnait une ligne plutôt inélégante et lourde et leur a valu le surnom de "corbillards".

900 471 en 1979 (Eisfelder-Talmühle)
[attachimg=6]

900 474 en 1984 (Wernigerode)
[attachimg=7]

Ces voitures ont aussi été reconstruites en 1988 et ne se reconnaissent plus qu'à leurs 7 fenêtres. Malgré leur surnom peut flatteur, on peut regretter qu'aucune n'ait été conservée à l'état d'origine.

Enfin avant de passer aux grosses séries, une voiture unique, la 900 476 de 1924.
Egalement de grande longueur, elle était construite en acier et ne possédait pas de tirants sous le châssis

900 476 en 1984 (Wernigerode)
[attachimg=8]

Cette voiture fut détruite en 1988. Une voiture porte toujours le numéro 999 476, mais il s'agit en fait de l'ex-900 471, ou du moins de son châssis.

A suivre avec les grandes séries...

[malletslm]

Très intéressant !  : c'est vrai que la modernisation quasi-générale des années 80 a fait disparaître des véhicules particulièrement caractéristiques du réseau.

En contrepartie, la préservation d'une rame historique dès l'époque "DR" aura vraiment été une aubaine, en particulier pour les deux voitures les plus anciennes... que je trouve aussi les plus jolies du parc ! on peut les voir ici au retour d'un train sur le Brocken, depuis le petit "belvédère" de la gare de Wernigrode en 2009 :

[attachimg=1]