The Cable Car in America
Sous titré
A New Treatise upon Cable and Rope Traction as Applied to the Working of Street and Other Ralways, ce pavé de 484 pages, écrit par George W. Hilton et largement illustré peut être considéré comme la bible de la traction par câble.
Il comprend, outre une courte préface, deux parties divisées en chapitres :
CABLE TRACTION ;
- The Invention ;
- The Expansion ;
- The Grip ;
- The Cable ;
- The Conduit ;
- The Powehouse ;
- Cable Eonomics ;
- The Decline.
THE INDIVIDUAL CABLE LINES.
- San Francisco ;
- Chicago ;
- Philadelphia ;
- Kansas City, Missouri ;
- Cincinnati ;
- New York ;
- etc.
Il recense 29 villes ayant utilisé la traction par câble et 7 autres ayant projeté des réseaux qui n'ont pas vu les jour. S'y ajoutent 111 installation étrangères dont notamment le funiculaire de Belleville à Paris (1891-1924) et les différents ascenseurs mécaniques de Lisbonne.
Il est dédié To the Memory of Franck J. Sprague.
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Passons sur les divers brevets qui ont permis à Andrew Smith Hallidie (1836-1900) de breveter le système qu'il appliqua à San Francisco. Ce n'était pas vraiment quoiqu'on puisse en dire le premier système à traction par câble au monde. Le précurseur en la matière était sans doute le Blackwall Railway à Londres dont l'exploitation débuta en 1840. C'était un chemin de fer à l’écartement de 5 pieds (1524 mm) et de 3,75 miles de long (6 km). Le premier wagon était attaché au câble et les autres étaient pris ou laissés dans six stations intermédiaires. Ces voitures semblent avoir été capable d’agripper et de relâcher le câble. Ce dernier était enroulé et déroulé alternativement sur deux gros tambours situés dans chaque terminal. (voir l'article de Wikipédia à cette adresse :
https://en.wikipedia.org/wiki/London_and_Blackwall_Railway).
Passons sur les essais de voitures à traction électrique menés par Sprague pour remplacer la traction animale nécessitant souvent plusieurs milliers d'animaux durement touchée par la Grande Épizootie de 1872.
Halidie raconte qu'il a eu l'idée du Cable Car en marchant dans Jackson Street, à San Francisco. La ligne d'omnibus —sur un chemin qui de façon surprenant n'a jamais été câblé— utilisait régulièrement deux chevaux par voiture, mais ajoutait une équipe supplémentaire de trois pour la montée de Kearny à Stockton. Comme il observait les chevaux .qui étaient cravachés pendant qu'ils glissaient sur les pavés humides, il conçu —sur des bases tant humanitaires qu'économiques— son projet.
Hallidie était né à Londres le 16 mars 1836,, fils de Andrew Smith et Julia Johnstone.; il adopta le surnom de Hallidie en honneur de son oncle, Sir Andrew Hallidie, un célèbre physicien anglais. Après avoir appris les arts mécaniques, sa santé se détériora et son père, pour le soigner, l'emmena en 1852 en Californie. Smith l'aîné retourna en Angleterr en 1853, mais Hallidie resta en Californie comme prospecteur. Après quelques succès insignifiants comme chercheur d'or, il commença à mettre sa connaissance de la mécanique en œuvre. En 1855, il arrangea un pont suspendu au dessus d'un canal ouvert. En 1856 il installa un système de transport par câble pour une mine à American Bar. Devenu familier avec l'industrie du câble d'acier il vint à San Franciso et créa une petite entreprise de câble d'acier. Il divisa alors sont temps entre l'usine et la conception de ponts suspendus et de système de transport miniers. En particulier il breveta, en 1867, le « Hallidie Ropeway », un système pour sortir le minerai des mines. Ce système permettait agripper et de dégripper des godets sur un câble sans fin.
Il commença alors à instaler ses lignes de Cable Car. Après avoir considéré un moment la ligne de California Street, il jeta finalement son dévolu sur Clay Street. Et le 1er août 1873, débuta l'exploitation du Clay Street Hill Railway.