Les Forums du GEMME

Il est vrai que l'on auraient pu dire: ouverture par l'avant , ou ouverture par l'arrière
Pour te rassurer Bernard, je ne pense pas que quelqu’un se soit aperçus de l'erreur , d'une part parce que l'on à tjrs une vision global de la "chose", et on l'utilise souvent en modélisme..... D'autre part, les vues du bon coté et selon le bon angle sont tellement rares que la référence est difficile à trouver, et une chose est sur c'est que celui là, c'est le tien!
Pour le sens d'ouverture des portes de voiture, il me semble me rappeler que l’ouverture "par l'arrière" a été rendu obligatoire vers la fin des années 50.
Mais au fait, comment est fabriqué la caisse ??
Amicalement
J-J

La fabrication des fanaux :
 
Tout part d'une barre de maillechort dont on commence à dresser la face avant.
   



On fait le lamage qui sera destiné à incruster le verre avec une fraise.
 


 



L'intérieur est creusé avec un outil de forme taillé dans un vieux foret.
 


   



On forme à la lime l'arrondi avant.


 



Puis enfin on tronçonne.
   

On fait un mandrin de reprise dans une barre de laiton dans lequel le bout est taillé de façon à ce que le lamage pour les verres des ébauches précédemment taillées entrent tout juste.



 



L'ébauche est alors soudé sur ce mandrin de reprise.



   



La forme arrière est ensuite taillé à la lime.



 



Puis polie au papier à polir.



   



Les fanaux seront fixés à la caisse à l'aide de tiges de laiton soudées à l'arrière. Ces tiges entrent dans un trou percé dans le corps des fanaux. Si on tente bêtement de percer directement ce corps, il est à peu près sûr que cela conduise inéluctablement à la casse du foret qui va riper sur la pente. Il est donc indispensable de réaliser préalablement un petit lamage avec une fraise. En l’occurrence avec la plus petite en ma possession, 1 mm de diamètre.



 



Le perçage avec un foret de 5/10 ne pose alors plus aucun problème.



 



Les verres sont taillés dans une barre d'altuglas. On commence à charioter au diamètre souhaité, puis la face avant du verre est formée à la lime. Un polissage avec du papier à polir de plus en plus fin, puis finalement au Mirror permet d'avoir une parfaite transparence. Le même traitement est effectué à la face arrière après tronçonnage.


   

Passons maintenant à la fabrication des trompes. Compte tenu de leur finesse, impossible de les réaliser avec un outil de forme car les efforts exercés par l'outil conduirait immédiatement à leur destruction. Reste alors comme seule solution de les réaliser à la volée, outil tenu à la main. L'outil est taillé et mis en forme dans une barre de stub trempé. Pour une meilleur préhension et un meilleur controle de son positionnement, l'outil est pris dans mandrin à main.  Ne disposant pas sur mon tour de porte outils pour ce type d'usinage manuel, l'outil est tout simplement appuyé sur la queue d'un outil fixé dans le port-outil classique.




   



L'intérieur de la trompe est percé avec un foret à centrer de type R.


 



Contrairement aux forets à centrer classiques qui percent un cône d'angle 60° dans la pièce (à gauche sur la vue ci-dessous), les forets à centrer de type R (à droite sur ci-dessous) font un perçage de forme arrondi.


 



On forme ensuite le moteur à l'arrière de la tête puis on tronçonne.

Les fanaux et les trompes sont maintenant posés. Ne reste plus qu'à faire les raccords de peinture....

Superbe !! (Une fois de plus !)  En fait on manque de superlatifs !

Oh ben zut :-XJe viens moi aussi de m'apercevoir que mon stock de superlatifs était à zéro!

C'est tout simplement du Bernard Marchand...

Bernard, encore une fois, c'est plus que fantastique.  Et merci pour le reportage du processus de construction.

Tout de suite ça donne de la gueule à la face avant

Robert Goyvaerts a écrit : Et merci pour le reportage du processus de construction.

Quand je pense que je suis en train d' "usiner" mes pivots de bielles avec des rondelles M1,4 soudées sur du rond de 1,5....

enfin vivement la suite

Ce que j'aime avec Bernard, c'est ce côté technique pro, mais tout ce qu'il y a de plus pédagogique et abordable, et toujours admirablement illustré, chapeau bas Maitre !

Si on vous met ensembles tous les deux......double "maître"

Intéressant à suivre, même quand on ne sait pas se servir d'un tour : on comprend mieux pourquoi ceux qui savent disent "c'est simple" ! 

Mais pour les autres, ça reste de la magie ! 

Doucement, ça se termine...

A défaut de reproduire exactement l'aspect des extrémités des essieux typique des JM, j'ai au moins tenté d'en figurer l'aspect. De toute façon le voile des roues que j'avais en stock ne correspond pas à la forme conique de ceux-ci en réalité.

Les vitrages sont enfin en place (ce qui n'a pas été une sinécure !). Ils ont été réalisés par DAO^*.
 
Les trompes et fanal avant ont été peints et les reprises de peintures nécessités par quelques traces de doigts apparus miraculeusement lors de la pose des vitrages effectués.
 
Je ne suis pas très satisfait de la qualité des marquages par décalcomanie, et je suis en train de les reprendre. Tout au moins dans la mesure où j'aurai réussi à enlever ceux qui sont déjà posés.
 
Au cours des manipulation, les supports de fanaux, collés à la colle cyanocrylate ont sautés. Heureusement, j'ai réussi à les retrouver tous, mais maintenant il faut que les recolle.

Après cela, il ne restera plus que les connexions électriques à faire et surtout faire la patine de l'ensemble...


   

^*DAO : Découpage Assisté par Ordinateur. C'est à dire qu'ils ont été sortis sur imprimante, la feuille de papier collée à la colle repositionnable sur la feuille de styrène puis découpage digital. Ben oui digital, le cutter n'était-il pas tenu avec les doigts !

netmetrique a écrit : Je ne suis pas très satisfait de la qualité des marquages par décalcomanie, et je suis en train de les reprendre. Tout au moins dans la mesure où j'aurai réussi à enlever ceux qui sont déjà posés.

Si mes souvenirs sont exacts, pour la pose des décalcomanies à l'eau, il vaut mieux avoir une surface brillante à la pose, puis passer un voile de verni brillant une fois qu'elle sont bien sèches pour "fondre" dans le support, avant un dernier voile mat ou satiné pour la finition. Forcément c'est assez long.

Sinon,elles sont imprimées maison, ou tu les as approvisionnées de quel endroit?

à bientôt,
Yvan

Ce n'est pas un problème de pose. Elle tiennent bien. Même tellement bien que je n'arrive pas à les enlever !

Je les ai imprimé à l'imprimante laser sur des transparents vierges sur fond blanc pour augmenter le contraste des couleurs. Le problème, c'est que même avec une lame de cutter neuve, il apparaît un très fin blanc sur les bords de la découpe. J'avais procédé ainsi, sans problème pour mon OC2. Mais là, je ne sais pas ce qui se passe.

Je vais réessayer avec des décalcomanies sur fond transparent en espérant que le jaune ressorte quand même suffisamment dense (j'ai mis la densité au maximum sur l'imprimante) pour ne pas que le rouge se voie en-dessous par transparence.

Alors, personnellement j’opterai pour juste un petit coup de pinceau en rouge sur les bordures surtout si tu patines après

C'est bien vu. C'est ce que je ferai si cela ne marche pas avec le support transparent...

Une autre méthode, avec du film transparent :  passer un petit coup de blanc sur la caisse sous l'endroit où seront situées les lettres jaunes.

Après une longue interruption de près d'un an, je me suis enfin décidé à finir mes deux modèles : Câblage électrique (j'ai décidé qu'ils ne seront pas digitalisés ni sonorisés) et surtout patine finale.   







Les photos ont tendance à renforcer la patine qui est en réalité très discrète.

Ouuha! Superbe! On va peut être maintenant savoir comment la caisse est fabriqué ??

Le matériau a été présenté dans la dernière Gazette (n°87).
   
Pour ce qui est de la mise en œuvre, ce sera dans le prochain numéro, actuellement en relecture avant impression et qui ne devrait donc plus tarder à vous parvenir.

Nous sommes impatients

Merci Bernard, effectivement je viens de relire ton article, certains éléments c'étaient échappés de ma mémoire, mais je me rappelais bien d'une association "carton/colle". La dilution de la colle avec de l'acétone n'est pas trop agressive pour le "scotch" utilisé pour "glacer" la surface* de la forme?
J-J

* C'est une excellente solution que j'avais utilisé pour des moules de pièces un peu volumineuses (Fibre de verre/résine), nécessaires à des prototypes sur lesquels j'avais travaillés il y a déjà bien longtemps.....

Je n'ai noté aucune agressivité de l'acétone vis à vis du film de scotch. Il est vrai que l'acétone s'évapore très rapidement compte tenu de sa volatilité.

Lors de mes premières essais réalisés il y a plusieurs années, j'avais utilisé de la résine polyuréthane bicomposants classique, également diluée avec de l'acétone. Cela marchait très bien également, mais la rapidité de polymérisation était très courte (quelques minutes) et la mise en forme devait se faire dans un temps très (trop !) court.

Depuis la rédaction de mon article, j'ai trouvé d'autres résines, à base époxy cette fois, qui pourraient sans doute pouvoir également être utilisées. Elles sont selon le fabricant sans phénol ni amines toxiques, peu allergisante et de faible viscosité (600 + 150 CPs). Le temps de mise en œuvre serait de deux heures. De plus il existe un solvant spécifique pour les diluer et les rendre encore plus fluide. Mais je n'ai pas encore pu les tester.