Les Forums du GEMME

[quote="frankdestouesse"]
Regarde bien, la photo du bouquin correspond bien à celle en n&bl (Delcampe) que j'ai posté cet après-midi et c'est probablement une photo de Bernard Rozé en effet.
Par contre celle en couleur que j'ai mis ce matin est différente. IL y a une tubulure démontée qui repose accoudée sur le dôme de prise de vapeur (était-elle déjà retirée du service ?)...[/quote]

C'est ma foi vrai ! obnubilé par les coulures sur le mur  , je n'ai même pas vu cette différence évidente... on devine aussi (au cadrage) que le photographe n'était pas tout-à-fait à la même place et surtout, à la position des embiellages différente, qu'entre les deux photos la loco a roulé...

Pour la tubulure démontée (souffleur ?), effectivement cela fait penser à une photo prise alors que la loco est hors-service... 

Bonjour à tous !

Puisque le sujet se tourne vers les Mallet du réseau corse et plus particulièrement à la "2ème série" 309 à 319 + 351 à 353 (naguère reproduite en H0m par Gecomodel ! ) voici, avec son accord, deux documents transmis par Christophe Menier, que je remercie pour sa contribution !


Le premier est un diagramme SACM : j'en connaissais déjà une copie, mais celle envoyée par Christophe présente des annotations légèrement différentes en ce qui concerne les trois "sous-séries", et notamment à la deuxième ligne (en regard des n° 313 à 316 de mars 1930) où sont mentionnées les particularités suivantes : "supports de glissières en acier moulé, soutes élargies, échappement du frein devant l'abri"...


Le second document est une photo "constructeur" connue (publiée notamment dans le MTVS n°49), où la machine n° 311 se présente probablement en peinture d'apprêt grise :
J'ai dû "réduire" le poids du document pour l'afficher sur le forum, mais la particularité du fichier que m'a fait parvenir Christophe est qu'il est d'une telle résolution ("poids" 4,1 Mo !) qu'il est possible de lire la plaque d'immatriculation de la machine en "zoomant" sur la photo :
J'ai beau savoir que les photographes professionnels du temps jadis utilisaient des produits et des matériels (notamment les optiques) d'une qualité qui n'a rien à envier (voire supérieure ?) aux matériels actuels, la précision de leurs clichés me laissera toujours pantois ! 

Merci Jean-Michel pour ces documents concernant cette machine qui a été ceci dit en passant une des plus réussies de toutes les machines françaises à voie métrique (et elles étaient pas nombreuses !)
La photo "officielle" détourée sur fond neutre à été également publiée dans le bouquin de P.Bejui me semble-t-il. La qualité du cliché vient aussi du fait qu'il a été probablement pris directement en grand format sur plaque de verre, forcement c'est pas la même chose que sur du 24x36 et je ne parle même pas de la taille microbienne des capteurs d'APN standards d'aujourd'hui.

On notera l'abri relativement "ouvert", les équipes de conduite devaient apprécier la ventilation naturelle durant la saison chaude mais la montée au col de Vizzavona l'hiver devait pas être très "cool" sans vouloir faire de mauvais jeu de mot !
Le petit rajout avec la lucarne juste devant la porte à été visiblement déposé par la suite.

Je sais, je suis totalement hors sujet 

[quote="malletslm"]
J'ai beau savoir que les photographes professionnels du temps jadis utilisaient des produits et des matériels (notamment les optiques) d'une qualité qui n'a rien à envier (voire supérieure ?) aux matériels actuels, la précision de leurs clichés me laissera toujours pantois ! 
[/quote]
Il faut se rappeler qu'il fallait plusieurs heures pour réaliser un cliché. Les optiques même sans traitement multi-couches pouvaient être effectivement de très bonne qualité mais c'était des optiques simple uniquement en longue focale ce qui impliquait de photographier d'assez loin et le zoom consistait à déplacer les kilos de matériel. Les plaques étaient très peu sensibles et nécessitaient des temps de pose de plusieurs minutes. J'ai vu récemment un film où l'on voyait Cartier Bresson parcourir la France il y a quelques dizaines d'années en camping-car pour photographier nos villages avec une chambre. Entre les voitures et les passants, il lui a fallu une après-midi complète pour réaliser un seul cliché d'une devanture d'un salon de coiffure.

[quote="frankdestouesse"]
La qualité du cliché vient aussi du fait qu'il a été probablement pris directement en grand format sur plaque de verre, forcement c'est pas la même chose que sur du 24x36 et je ne parle même pas de la taille microbienne des capteurs d'APN standards d'aujourd'hui.
[/quote]

Les APN reflex (ou hybrides) sont maintenant couramment des pleins capteurs (soit 24 x 36) et avec une résolution qui dépasse largement celle des meilleurs films argentiques (30 à 50 Mpx, voire 100Mpx). La correction numérique des défauts des objectifs a permis la création de zoom de forte amplitude (comme par exemple un 24 - 240 mm) full frame qui facilite grandement la vie des voyageurs. Le temps de faire une photo avec une chambre, on peut faire un reportage complet de 200-300 photos avec des vues de la machine sous tous les angles. Il y a eu d'énorme progrès ces 2 dernières années même sur les petits capteurs. Et pour nous modélistes, ils ont un énorme avantage, c'est leur grande profondeur de champs.

Tout cela pour dire que je suis content de vivre à notre époque.

Les mallet du chemin de fer Yverdon Sainte Croix construites par la SACM sont ressemblantes [img width=800 height=372]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/ ... YSteCi.jpg[/img]

Effectivement, les Mallet de L'Yverdon- Sainte Croix sont très proches du modèle Corse (même empattement). Les petites Mallet des CFD Seine & Marne ou Vivarais semblent dérivée du modèle Zell-Todnau.
J'aimerais bien dénicher un plan de châssis pour comprendre comment le Père MALLET avait conçu cela.

Tu peux l'appeler Anatole!

Vous ne faites pas partie de la même amicale.....?

Merci Acfi pour cette belle photo de Mallet "Yverdon-Ste Croix", qui complète très utilement celle du livre de LM Vilain ! 

mlm a écrit : Effectivement, les Mallet de L'Yverdon- Sainte Croix sont très proches du modèle Corse (même empattement)...

Esthétiquement, elles se rapprochaient plus encore de la série 13 à 18 + 31-32 livrée au Sud-France...
(illustration tirée du livre de LM Vilain, édition 1969/page 52)

... et la comparaison de leur poids en ordre de marche nous montre que ces trois séries de 020-020T SACM étaient effectivement très comparables et "jouaient" dans la même catégorie :
- CFD Corse : 33,5 tonnes
- Sud France : 33,9 tonnes
- Yverdon-Ste Croix : 34,5 tonnes
(sources : LM Vilain et J Banaudo)

Cette similitude n'avait d'ailleurs pas échappé à Gerard Comellas dans les années 80, puisqu'on se souvient qu'il avait reproduit les trois versions ci-dessus en H0m sur la même base mécanique. 

Sur demande ce jour de mlm
Voici un petit document C.F.D. Vivarais sur les Mallet SACM 020 020T  n° 45 à 48 et 63 à 64
[attachimg=2]

Merci pour ce document qui nous révèle un peu des mystères de cette belle petite machine

Ci joint un document plus lisible et par la même des doc sur  une info sur un projet de revente des Mallet  320  type 120 020 T au Yunam

Décidément, Lavoie Desonmètre nous gâte aujourd'hui : merci infiniment pour ces documents inédits !!! 

Sur le premier, relatif aux machines 45 à 48 et 63-64 du réseau du Vivarais, on aura bien sûr noté que le diagramme est celui d'une machine... de la sous-série 42 à 44 de Seine-et-Marne : comme quoi il faut se méfier de tout, même (!) des documents authentiques. 


L'autre document est tout-à-fait inédit pour moi !!!  . Et il ouvre la porte à d'intéressantes suppositions... en particulier quelles machines (des 130T "Fives-Lille" ? ou bien des 020-020T SACM ?) seraient allées remplacer les 120-020T SACM en Lozère si elles avaient pris la direction de l'Indochine ? en tout cas, il est intéressant de noter qu'en 1939 les "Fives" et les "petites compound" (dénominations délicieusement "Vivarais"...) sont encore jugées indispensables au service...

Que de choses passionnantes sur ce fil ! Merci à tous de partager vos archives avec le plus grand nombre.

Voici quelques photos de la très belle 020+020 CFD Gecomodel en IIm construite par B DELUARD. Superbe

Magnifique ( comme le reste du réseau et son matériel!)

On recherche un MalletSACM pour nous dévoiler les secrets des petites mallet CFD comme le fait si bien MalletSLM pour la 401 et ses soeurs.

Bonjour Michel ! Si seulement les machines "Vivarais" 45 à 48 et 63-64 avaient eu une carrière plus longue, elles auraient été plus photographiées et... on aurait bien plus de choses à observer et à dire sur elles  , comme on l'a vu précédemment sur les 42 à 44 "Seine-et-Marne". 


Une petite photo pour "égayer" le sujet : il s'agit d'un extrait recadré et légèrement "éclairci" de la (magnifique !!!) photo 635-10 du BVA (datée de 1946, collection Dr Brenot) : elle montre la "63" à Yssingeaux, sans doute le même jour que la vue "latérale" analysée plus haut dans le fil. Mis à part quelques rares "bobos", on voit qu'à cet époque la machine est encore dans un état impeccable...

... et une autre photo beaucoup plus triste    montrant quatre machines "au tas" à Raucoules-Brossettes, peut-être au début des années 60 (cliché tiré de "Loco Revue" n°208 de juin 1961, auteur présumé : B.Laville) :
Les deux machines à droite ne peuvent être que la 120-020T n°321 et la 020-020T n°63 (bien reconnaissable à son plus petit gabarit !), seules de leur type encore présentes sur le réseau à cette époque. Quant à celles de gauche, d'après une série de déductions dont je vous épargnerai le détail  , j'ai la présomption (mais la présomption seulement !) qu'il pourrait s'agir des 410 + 412...

Ce que je trouve émouvant sur ce dernier cliché, c'est que le hasard avait réuni au même endroit, au même moment, un échantillonnage exhaustif (!) des 4 types de machines SACM ayant circulé sur le réseau du Vivarais... dont 3 sont irrémédiablement perdus. 


On rappellera qu'il existe en page 186 du livre de la Régordane un très bon cliché hivernal "3/4 face" (collection P.Valla) de la 63 exactement au même endroit, en tête de cette "brochette" de 4 machines réformées : elle ont dû y stationner un certain temps avant leur ferraillage, et je ne désespère pas que des photos inédites en sortent encore un jour...

Jean Michel, il y a une chose qui m'énerve chez les modélistes reproduisant de la voie métrique , c'est que bien souvent ils ont tendance à représenter un matériel plutôt délabré alors que d'une manière générale celui-ci était bien entretenu au moins au niveau des locomotives et du matériel voyageur. Ce matériel étaient "patiné" par le temps...Pour les wagons de marchandises, il faut tenir compte en plus des dégradations dues aux chargements ...

Le danger, c'est surtout la "généralisation"  : l'état de propreté de telle ou telle catégorie de matériel est très variable d'un réseau à l'autre, et même, sur un réseau donné, d'une époque à l'autre.

Sur la photo à Yssingeaux en 1946, la "63" est effectivement vraiment très belle  : j'aimerais bien savoir quel service/kilométrage elle a encore effectué à l'époque, sur cette ligne fermée en 1952...

Voici une photo de la 43 dans une livrée unicolore

opérateur supposé Pierre Laurent

Elle est sur le réseau de Seine et Marne ?

[quote="mlm"]
Elle est sur le réseau de Seine et Marne ?
[/quote]
Oui, 43-44 Seine et Marne (Egreville)
      45-48  Vivarais (Yssingeaux)
Hors transferts temporaires sur d'autres réseaux.

En faisant attention , on distingue le pan coupé à l'arrière de la cabine.

Oui, ce qui est normal pour la 43 : merci Acfi pour cette photo inédite ! 

Pour faire son - beau ! - modèle en numérotation et livrée grise de Seine-et-Marne, Bernard Deluard n'a sans doute pas eu d'autre choix que se livrer à une petite "licence artistique"  , car la version "pan coupé" initialement prévue aussi par Gecomodel n'a finalement pas été produite...