Bonjour Philippe,
Mon expérience en photo découpe se limite à ces débuts
J’ai opté pour cette forme de travail, car pour tout outil j’ai mon vieux Dremel. Hors quand il tourne vite, la précession fait qu’un trou de 2mm, fait 2,5mm. C’est sûr, un bon équipement type UNIMAT ML permettrait un travail précis, mais vu l’investissement, je ne suis pas sûr de bien m’en servir. J’ai donc confié ce travail à un sous-traitant bien connu : l’ion.
J’utilise du persulfate de sodium. Ca reste transparent, pas de dégagement irritant. Par contre, ça travaille à 50°C. Du coup, le chauffage d’aquarium à max 32°C est un peu juste. Globalement ça se traduit par un temps de réaction plus long, ce qui n’est pas pour me gêner. Hier, pour 0,5 d’épaisseur, il a fallu 1heure et 20 minutes.
En dehors des aspects purementé, j’ai remarqué que même petite la plaque subit des tensions et se déforme; ce qui signifie qu’il faut penser à équilibrer les masses des zones non dégagées et des attaches. De même, le positionnement des attaches restantes doit être réfléchi. Mais là, c’est déjà des préoccupations techniques de rang supérieur.
Le premier problème est la précision du dégagement des surfaces à éroder. Pour cette petite plaque, je me suis fait un typon à deux faces différenciées (trous et rainures). J’ai suivi les conseils des anciens en prévoyant un pliage du typon assez éloigné pour ne pas subir l’épaisseur de la plaque de laiton. Dans un premier essai, j’avois prévu des trous sur une diagonale pour ajuster les 3 couches. Finalement ça manque de précision et j’ai du refaire les préparations.
Pour cet essai, j’ai opté pour des lignes à mettre en regard. Pour le prochain essai, je pense que je ferai des points Ying et Yang, avec impression sur une face et découpe sur l’autre.
Tu parlais de travailler une plaque laiton traitée en surface avec ta graveuse laser. C’est à essayer. Par contre, un peu de physique appliquée montrera que l’énergie du laser va échauffer la plaque de laiton. Ca risque alors de la déformer, ou de la creuser, ou de créer des rives de gravure baveuse. Le réglage de ton laser devra être très ajusté à ton épaisseur et à la dureté de ton traitement de surface, ce qui peut rapidement impliquer un n à une peinture à la main.
La photo découpe c’est vraiment magique : il y rien et soudain, voilà tes pièces qui apparaissent
.
Pour le moment j’y vois pas mal d’avantages.
- une correspondance directe entre le plan et la pièce, dans les étapes de préparation.
- Tout le soin est dans la préparation, ensuite il n’y a qu’à regarder la nature faire son oeuvre.
- On peut effectuer des opérations sur la grappe beaucoup plus facilement que des pièces séparées
- Avec le persulfate de sodium, c’est peut être plus long, mais aussi beaucoup plus propre (il ne faut pas s’éclabousser en remplissant le bac.
Bonne journée Philippe