0m, Saint Julien Boutières
Posté : 18 juil. 2022 22:55
1 Liminaire
Le réseau métrique d'intérêt général du Vivarais à été concédé à la compagnie Chemin de Fer Départementaux, suivant décret du 13 avril 1886.
Les lignes exploitées du premier réseau concernent Lavoûte sur Loire à Yssingeaux, La Voulte sur Rhône au Cheylard, et Tournon à Lamastre. Devant les difficultés d'exploiter 3 lignes indépendantes (gestion et entretien du matériels), l'étude du second réseau débuta aussitôt; sous l'impulsion de Monsieur Saléon-Terras, maire du Cheylard, il fut admis que Le Cheylard devait être le point de rencontre des lignes du réseau des chemins de fer du Vivarais.
Le 25 mars 1898, les lignes Lamastre - Le Cheylard, Le Cheylard - Yssingeaux par St Agrève et Raucoules Brossettes, et Raucoules-Brossettes à Dunière, furent déclarées d'utilité publique.
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2 Généralité
La section de ligne, partant du Cheylard, altitude 430 m, pour arriver à Saint Agrève, altitude 1050 m, en un peu moins de 25 km, à nécessité un tracé sinueux avec des rampes maximales de 32,5 mm/m pour franchir la barre des Boutières.
La station de Saint Julien Boutières située sur cette ligne, est la première gare que l'on rencontre en direction du Cheylard, quand on part de St Agrève.
Compte tenu des contraintes dues à l'important dénivelé et au franchissement des Boutières, cette station de chemin de fer se trouve à environ 2,5 km du bourg de Saint Julien Boutières (environ 1500 habitants lors de la construction du premier réseau); elle est reliée au village par route après avoir franchi la rivière Eyrieux par un viaduc en pierres de taille.
L'établissement comporte 2 voies (direct et d'évitement), une voie de débord avec quai haut qui passe par la cour de la gare, une voie pour la cour des marchandises, une bascule ainsi qu'un pont tournant. Le plan de voies a été remanié en 1934/35: suppression de la voie et de l'aiguillage après le pont tournant coté Le Cheylard, mise en impasse de la voie de débord, et modification de la voie de la cour des marchandises qui rejoint le pont tournant; de plus une deuxième grue hydraulique est implantée coté passage à niveau.
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La présence du pont tournant ne se justifie que pour la période hivernale, afin de pouvoir tourner les machines à vapeur chargées du déneigement de la voie. Autre point particulier, cette station possède 2 grues hydrauliques, mais pas de réservoir sur le site, l'alimentation en eau provenant d'un réservoir placé dans la colline.
Comme cette gare se trouve assez éloignée du centre du village, on notera la présence d'un important hôtel/restaurant dont la construction a nécessité le creusement de la colline, en face du bâtiment de la gare; coté aval, afin d'établir la plateforme pour les voies, présence d'un mur de soutènement de 9 mètres dans la partie la plus haute.
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3 Réalisation
C'est la publication de la photo de François Collardeau, parue page 179 du livre "Le réseau du Vivarais au temps des CFD", qui est à l'origine de cette maquette: le tracé des voies n'était pas courant et plein de charme.
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L'ensemble de l'établissement repose sur 3 modules de 1,20 par 0,80 m, en contreplaqué de 10 mm d'épaisseur, hauteur de 0,20 m, avec extension en partie arrière pour la colline ainsi que l'emplacement de l'hôtel de 0,40 de large; de plus l'emprise de cette gare est réduite en longueur d'un peu moins de 50 m par rapport à la réalité. Seul, l'aiguillage desservant la voie de débord ainsi que la voie de retour du pont tournant, passant devant l'hôtel à été légèrement déplacée afin de ne pas être à cheval entre deux modules. Une extension de 0,40 m coté Dunière permet le retour de la voie en direction de St Agrève, voie au rayon minimum de 1 m. Coté Le Cheylard, une coulisse provisoire de 1,20 m permet la manœuvre des rames.
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Construction traditionnelle comme pour la maquette de St Agrève: appareils de voie réalisés suivant gabarit en duralumin (voir l'article de la gazette il y a environ 15/20 ans), rails code 100 en barres de 1 m (Weber métaux), traverses et bois en noyer de 2 x 5 mm, tirefonds de chez l'Octant, moteurs d'aiguillages Tortoise.
Bâtiments en carton-plume de 10 mm, huisseries, chainage, portes et fenêtres en résine acrylique Plasticrète (Esprit Composite) au lieu de plâtre synthétique trop fragile; toitures en résine époxy sur treillis métallique. Pour l'aménagement à l'intérieur de l'hôtel, celui-ci comporte des "cases" dans lesquelles sont placés les pièces entièrement décorées (sol, mur, plafond et décors spécifique; l'éclairage interne est confié à des modules Led blanc chaud de Veissmann, l'éclairage externe est confié à des ampoules incandescentes 16 V.
Reliefs en polystyrène extrudé et finition de surface avec un mélange papier mâché/enduit cellulosique.
Le pont tournant est un modèle de 8 m, identique à celui de St Agrève alors qu'en réalité, c'était un pont de 5,75 rallongé (comme à Lamastre et au Chambon sur Lignon); motorisation par l'axe de rotation, points d'arrêts par micro-contacts.
Pour la réalisation de cette maquette, j'ai été grandement aidé par Christophe Etiévant, tant au point de vue documentaire auprès des Archives Départementales de l'Ardèche, que iconographique par de nombreuses photos d'époque du site, ainsi que par son aide sur le terrain.
à suivre
Le réseau métrique d'intérêt général du Vivarais à été concédé à la compagnie Chemin de Fer Départementaux, suivant décret du 13 avril 1886.
Les lignes exploitées du premier réseau concernent Lavoûte sur Loire à Yssingeaux, La Voulte sur Rhône au Cheylard, et Tournon à Lamastre. Devant les difficultés d'exploiter 3 lignes indépendantes (gestion et entretien du matériels), l'étude du second réseau débuta aussitôt; sous l'impulsion de Monsieur Saléon-Terras, maire du Cheylard, il fut admis que Le Cheylard devait être le point de rencontre des lignes du réseau des chemins de fer du Vivarais.
Le 25 mars 1898, les lignes Lamastre - Le Cheylard, Le Cheylard - Yssingeaux par St Agrève et Raucoules Brossettes, et Raucoules-Brossettes à Dunière, furent déclarées d'utilité publique.
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2 Généralité
La section de ligne, partant du Cheylard, altitude 430 m, pour arriver à Saint Agrève, altitude 1050 m, en un peu moins de 25 km, à nécessité un tracé sinueux avec des rampes maximales de 32,5 mm/m pour franchir la barre des Boutières.
La station de Saint Julien Boutières située sur cette ligne, est la première gare que l'on rencontre en direction du Cheylard, quand on part de St Agrève.
Compte tenu des contraintes dues à l'important dénivelé et au franchissement des Boutières, cette station de chemin de fer se trouve à environ 2,5 km du bourg de Saint Julien Boutières (environ 1500 habitants lors de la construction du premier réseau); elle est reliée au village par route après avoir franchi la rivière Eyrieux par un viaduc en pierres de taille.
L'établissement comporte 2 voies (direct et d'évitement), une voie de débord avec quai haut qui passe par la cour de la gare, une voie pour la cour des marchandises, une bascule ainsi qu'un pont tournant. Le plan de voies a été remanié en 1934/35: suppression de la voie et de l'aiguillage après le pont tournant coté Le Cheylard, mise en impasse de la voie de débord, et modification de la voie de la cour des marchandises qui rejoint le pont tournant; de plus une deuxième grue hydraulique est implantée coté passage à niveau.
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La présence du pont tournant ne se justifie que pour la période hivernale, afin de pouvoir tourner les machines à vapeur chargées du déneigement de la voie. Autre point particulier, cette station possède 2 grues hydrauliques, mais pas de réservoir sur le site, l'alimentation en eau provenant d'un réservoir placé dans la colline.
Comme cette gare se trouve assez éloignée du centre du village, on notera la présence d'un important hôtel/restaurant dont la construction a nécessité le creusement de la colline, en face du bâtiment de la gare; coté aval, afin d'établir la plateforme pour les voies, présence d'un mur de soutènement de 9 mètres dans la partie la plus haute.
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3 Réalisation
C'est la publication de la photo de François Collardeau, parue page 179 du livre "Le réseau du Vivarais au temps des CFD", qui est à l'origine de cette maquette: le tracé des voies n'était pas courant et plein de charme.
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L'ensemble de l'établissement repose sur 3 modules de 1,20 par 0,80 m, en contreplaqué de 10 mm d'épaisseur, hauteur de 0,20 m, avec extension en partie arrière pour la colline ainsi que l'emplacement de l'hôtel de 0,40 de large; de plus l'emprise de cette gare est réduite en longueur d'un peu moins de 50 m par rapport à la réalité. Seul, l'aiguillage desservant la voie de débord ainsi que la voie de retour du pont tournant, passant devant l'hôtel à été légèrement déplacée afin de ne pas être à cheval entre deux modules. Une extension de 0,40 m coté Dunière permet le retour de la voie en direction de St Agrève, voie au rayon minimum de 1 m. Coté Le Cheylard, une coulisse provisoire de 1,20 m permet la manœuvre des rames.
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Construction traditionnelle comme pour la maquette de St Agrève: appareils de voie réalisés suivant gabarit en duralumin (voir l'article de la gazette il y a environ 15/20 ans), rails code 100 en barres de 1 m (Weber métaux), traverses et bois en noyer de 2 x 5 mm, tirefonds de chez l'Octant, moteurs d'aiguillages Tortoise.
Bâtiments en carton-plume de 10 mm, huisseries, chainage, portes et fenêtres en résine acrylique Plasticrète (Esprit Composite) au lieu de plâtre synthétique trop fragile; toitures en résine époxy sur treillis métallique. Pour l'aménagement à l'intérieur de l'hôtel, celui-ci comporte des "cases" dans lesquelles sont placés les pièces entièrement décorées (sol, mur, plafond et décors spécifique; l'éclairage interne est confié à des modules Led blanc chaud de Veissmann, l'éclairage externe est confié à des ampoules incandescentes 16 V.
Reliefs en polystyrène extrudé et finition de surface avec un mélange papier mâché/enduit cellulosique.
Le pont tournant est un modèle de 8 m, identique à celui de St Agrève alors qu'en réalité, c'était un pont de 5,75 rallongé (comme à Lamastre et au Chambon sur Lignon); motorisation par l'axe de rotation, points d'arrêts par micro-contacts.
Pour la réalisation de cette maquette, j'ai été grandement aidé par Christophe Etiévant, tant au point de vue documentaire auprès des Archives Départementales de l'Ardèche, que iconographique par de nombreuses photos d'époque du site, ainsi que par son aide sur le terrain.
à suivre