
Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
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Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Charmant !! 

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Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Merci pour ce partage de photos.
Deux remarques positives :
- En 1977, les installations étaient bien entretenues. Certes, c'était l'hiver, mais les aiguilles sont bien dégagées et les appareils de voie ainsi que leurs commandes avec une belle peinture.
- En 2001, les BV et même les annexes sont tous en bon, voire, très bon état. et les ajouts ont respecté les matériaux et formes antérieurs.
Finalement, une grande nostalgie, mais un peu de baume au cœur...
Cordialement.
Hamster Grognon

Deux remarques positives :
- En 1977, les installations étaient bien entretenues. Certes, c'était l'hiver, mais les aiguilles sont bien dégagées et les appareils de voie ainsi que leurs commandes avec une belle peinture.
- En 2001, les BV et même les annexes sont tous en bon, voire, très bon état. et les ajouts ont respecté les matériaux et formes antérieurs.
Finalement, une grande nostalgie, mais un peu de baume au cœur...
Cordialement.
Hamster Grognon
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Ayant épuisé ma documentation et mes souvenirs sur les lignes RTA à l'Ouest de la gare SNCF de St-Quentin, passons à l'Est de cette gare, et d'abord au dépôt - atelier de la RTA.
Je n'y ai hélas jamais pénétré, et tout ce que j'y ai vu en m'en approchant en 1970, c'est des wagons d'origines diverses (Italie, Prusse, DR, Est, USATC...)
J'ai le souvenir des matériels moteurs qui le fréquentaient, mais pas de photo, a part celle du 33, que je préfère vous montrer ici dans une livrée plus sobre :
Je me souviens aussi d'avoir entrevu une ou deux fois dans les années 60 une des machines les plus emblématiques de la RTA, et avant elle de la CSNE, une 030T Meuse.
Par contre, je n'ai jamais vu de 040T Fives-Lille, un modèles standard qui a aussi été utilisé par les charbonnages et d'autres industries.
J'ai lu qu'il y avait aussi eu une G8-1, plus connue à la SNCF sous la désignation de 040D, mais je jetterai un voile pudique sur celle intruse, résolument "grand chemin de fer".
Je n'y ai hélas jamais pénétré, et tout ce que j'y ai vu en m'en approchant en 1970, c'est des wagons d'origines diverses (Italie, Prusse, DR, Est, USATC...)
J'ai le souvenir des matériels moteurs qui le fréquentaient, mais pas de photo, a part celle du 33, que je préfère vous montrer ici dans une livrée plus sobre :
Je me souviens aussi d'avoir entrevu une ou deux fois dans les années 60 une des machines les plus emblématiques de la RTA, et avant elle de la CSNE, une 030T Meuse.
Par contre, je n'ai jamais vu de 040T Fives-Lille, un modèles standard qui a aussi été utilisé par les charbonnages et d'autres industries.
J'ai lu qu'il y avait aussi eu une G8-1, plus connue à la SNCF sous la désignation de 040D, mais je jetterai un voile pudique sur celle intruse, résolument "grand chemin de fer".
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Côté diesel moderne, il y avait les deux types de BB CFD à bielles. Elles m'ont arrèté plusieurs fois au PN de Rocourt.
BB 401-2 (Douchy 1973 photo Borderie) BB 403-4 (Origny 1972 photo Borderie) Et bien sûr, il y avait les ABJ ! (Guise 1965 Photo S. Zalkin) Mais pourquoi ne les ai-je jamais pris en photo en gare de St-Quentin, alors que je les voyais fréquemment en prenant le train pour Paris ?
BB 401-2 (Douchy 1973 photo Borderie) BB 403-4 (Origny 1972 photo Borderie) Et bien sûr, il y avait les ABJ ! (Guise 1965 Photo S. Zalkin) Mais pourquoi ne les ai-je jamais pris en photo en gare de St-Quentin, alors que je les voyais fréquemment en prenant le train pour Paris ?

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Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
T'est pas le seul, à l'époque j'ai perdu une quantité de groupes d'autorails et électromotrices qui ont disparu, presque d'un jour à l'autre, après quelque années pour aller chercher des locos qui n'étaient que des tas de rouille .... mais c'était du vapeur ....tyrphon a écrit : 14 févr. 2025 19:01 Mais pourquoi ne les ai-je jamais pris en photo en gare de St-Quentin, alors que je les voyais fréquemment en prenant le train pour Paris ?![]()

Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Passons maintenant à la ligne St-Quentin -Guise. Pendant longtemps, je n' en ai connu que les ABJ en gare SNCF, sur le dernier quai, après la voie 6.
Mais d'abord une vie satellite actuelle pour situer les lieux.
A gauche, en A, le "quai mort" auquel faisait allusion Frédéric, et qui pouvait être utilisé pour les trains RTA vers Ham ou Vélu, en complément du quai 1.
A l'époque où je fréquentais la gare, il n'était pas mort et constituait un prolongement du quai 1, grâce à un passage planchéié sur la voie qui les sépare.
En B, le quai qui, sauf erreur, était utilisé par les trains RTA pour Guise, avec la voie réservée marquée *.
Faute d'avoir pris en photo un ABJ, voici un train du CF touristique du Vermandois sur cette voie en 1998. Notons une disposition plutôt rare, voire exceptionnelle : deux carrés violets d'arrêt absolu dos à dos, délimitant les domaines de l'ex-RTA et de la SNCF. Le jour où j'ai emprunté ce train, la C61000 a refoulé la rame de "boites à tonnerre" dans le domaine SNCF, mais sans franchir lui même le carré pour ne pas avoir à demander à la SNCF de lui ouvrir la voie !
Nous allons maintenant parcourir la ligne jusqu'à Origny-Ste-Benoite, hélas en train touristique, mais en nous tenant aux installations fixes, le matériel utilisé par le train touristique n'ayant rien à voir avec la CSNE ou la RTA.
Peu après le départ, la ligne amorce une courbe serrée vers la gauche pour attaquer la rampe qui la sortira de la vallée de la Somme. 2002
La première gare rencontrée (à 6km) est Itancourt.
En 1980, son plan de voies semblait complet. Ce n'était plus le cas en 1998. Le bâtiment, reconstruit dans les années 20 comme presque tous ceux de la ligne, n'a plus rien à voir avec le construction légère d'origine.
Mais d'abord une vie satellite actuelle pour situer les lieux.
A gauche, en A, le "quai mort" auquel faisait allusion Frédéric, et qui pouvait être utilisé pour les trains RTA vers Ham ou Vélu, en complément du quai 1.
A l'époque où je fréquentais la gare, il n'était pas mort et constituait un prolongement du quai 1, grâce à un passage planchéié sur la voie qui les sépare.
En B, le quai qui, sauf erreur, était utilisé par les trains RTA pour Guise, avec la voie réservée marquée *.
Faute d'avoir pris en photo un ABJ, voici un train du CF touristique du Vermandois sur cette voie en 1998. Notons une disposition plutôt rare, voire exceptionnelle : deux carrés violets d'arrêt absolu dos à dos, délimitant les domaines de l'ex-RTA et de la SNCF. Le jour où j'ai emprunté ce train, la C61000 a refoulé la rame de "boites à tonnerre" dans le domaine SNCF, mais sans franchir lui même le carré pour ne pas avoir à demander à la SNCF de lui ouvrir la voie !
Nous allons maintenant parcourir la ligne jusqu'à Origny-Ste-Benoite, hélas en train touristique, mais en nous tenant aux installations fixes, le matériel utilisé par le train touristique n'ayant rien à voir avec la CSNE ou la RTA.
Peu après le départ, la ligne amorce une courbe serrée vers la gauche pour attaquer la rampe qui la sortira de la vallée de la Somme. 2002
La première gare rencontrée (à 6km) est Itancourt.
En 1980, son plan de voies semblait complet. Ce n'était plus le cas en 1998. Le bâtiment, reconstruit dans les années 20 comme presque tous ceux de la ligne, n'a plus rien à voir avec le construction légère d'origine.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
La ligne descend ensuite dans la vallée de l'Oise (eh oui, il y en a des rivières et fleuves qui traversent le département, et encore, je n'ai pas parlé de l'Escaut au nord et de la Marne au sud !) qu'elle rejoint à Mézières-sur-Oise (km11).
En 1980, il y avait des voies (pardon pour le U150, qui a d'ailleurs quitté de CFTV depuis longtemps) ... et en 1998, il n'y en avait plus ! Comparaison avec le bâtiment d'origine. C'est à Mézières que s'embranchait la ligne vers Vendeuil.
Puis la ligne remonte tranquillement la vallée de l'Oise.
Séry-les-Mézières (km 13). Ribemont (km17) Encore un faisceau de voies en 1980. Il semble que le BV soit d'origine, si on le compare avec le BV d'origine de Mèzières.
Lucy (km19) -1998 Origny-Ste-Benoite terminus (km23) -1998 Et pour mémoire le BV d'origine.
En 1980, il y avait des voies (pardon pour le U150, qui a d'ailleurs quitté de CFTV depuis longtemps) ... et en 1998, il n'y en avait plus ! Comparaison avec le bâtiment d'origine. C'est à Mézières que s'embranchait la ligne vers Vendeuil.
Puis la ligne remonte tranquillement la vallée de l'Oise.
Séry-les-Mézières (km 13). Ribemont (km17) Encore un faisceau de voies en 1980. Il semble que le BV soit d'origine, si on le compare avec le BV d'origine de Mèzières.
Lucy (km19) -1998 Origny-Ste-Benoite terminus (km23) -1998 Et pour mémoire le BV d'origine.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Alors voici des photos d'ABJ, le CFTV n°28 du CFT du Vermandois, qui a franchi le Cv 1 de mise à quai (et à revers le Cv 4 de départ vers Origny), mais pas le Cv 201 donnant accès à la "gare allemande", maintenant dénommée "faisceau des garages nord"tyrphon a écrit : 15 févr. 2025 19:01 Faute d'avoir pris en photo un ABJ, voici un train du CF touristique du Vermandois sur cette voie en 1998. Notons une disposition plutôt rare, voire exceptionnelle : deux carrés violets d'arrêt absolu dos à dos, délimitant les domaines de l'ex-RTA et de la SNCF. Le jour où j'ai emprunté ce train, la C61000 a refoulé la rame de "boites à tonnerre" dans le domaine SNCF, mais sans franchir lui même le carré pour ne pas avoir à demander à la SNCF de lui ouvrir la voie !

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Frédéric D.
Frédéric D.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Merci Frédéric. Cet ABJ est hélas une imitation ! C'est un ABJ4 SNCF repeint en vert pour ressembler à ceux de la RTA.
Un détail ne trompe pas, les phares sont saillants et non pas englobés dans la caisse comme ceux des "vrais" !
Mais bon, les vrais sont au paradis des autorails !
Allez, une dernière photo avant de quitter la RTA pour retrouver les CSNE-CFS. Elle est tirée, je crois, de la Vie du Rail, et elle montre que la vallée de l'Oise est plutôt jolie, et que grâce à ses vallées, le département de l'Aisne n'est pas le "plat pays" de Jacques Brel.
Un détail ne trompe pas, les phares sont saillants et non pas englobés dans la caisse comme ceux des "vrais" !
Mais bon, les vrais sont au paradis des autorails !

Allez, une dernière photo avant de quitter la RTA pour retrouver les CSNE-CFS. Elle est tirée, je crois, de la Vie du Rail, et elle montre que la vallée de l'Oise est plutôt jolie, et que grâce à ses vallées, le département de l'Aisne n'est pas le "plat pays" de Jacques Brel.
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Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Notre cher Professeur va trop vite !
Deux autres vues du dépôt de St Quentin, avec du matériel bien intéressant en arrière plan de la deuxième photo.
Nous aurons l'occasion d'en reparler dans un futur fil sur la représentation en modélisme des matériels roulants de cette (ces) compagnie(s)
Cordialement.
Hamster Grognon

Deux autres vues du dépôt de St Quentin, avec du matériel bien intéressant en arrière plan de la deuxième photo.
Nous aurons l'occasion d'en reparler dans un futur fil sur la représentation en modélisme des matériels roulants de cette (ces) compagnie(s)

Hamster Grognon
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Je vais laisser un peu de temps pour "digérer" la RTA. Je constate que ses lignes de l'Est de Soissons ont été survolées rapidement, faute sans doute de souvenirs personnels. Il y avait là bas pourtant deux locotracteurs proches du 33. et des installations intéressantes, surtout du temps des trucks porteurs.
C'est vrai que la RTA, vu l'ampleur de la documentation, mériterait un fil à part. séparé de l'histoire de la CSNE et des CFS, plus livresque. Je vais voir ça...
C'est vrai que la RTA, vu l'ampleur de la documentation, mériterait un fil à part. séparé de l'histoire de la CSNE et des CFS, plus livresque. Je vais voir ça...
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Avant de quitter le département de l'Aisne, je vais parler de la ligne Guise - Hirson, très particulière parmi les "secondaires".
Faute de plus d'information, je vais encore piocher dans la bible du "Cabri".
Cette ligne était prévue par le plan Freycinet de 1879 comme prolongement d'intérêt général de la ligne d'intérêt local St-Quentin - Guise.
Faute de candidats, l'Etat finit par l'imposer à la Compagnie du Nord.
Pas du tout emballé, le Nord obtint qu'elle fût construite à voie métrique, avec l'aide des collectivités locales.
Cette ligne très inhabituelle fut ouverte en 1910. Elle avait un tronc commun à chaque extrémité avec des lignes à voie normale, et avait un profil assez favorable, suivant la vallée de l'Oise sur la majeure partie du tracé.
Notons que le matériel était équipé du double tamponnement, disposition adoptée aussi par d'autres réseaux, comme le Cambrésis.
Faute de plus d'information, je vais encore piocher dans la bible du "Cabri".
Cette ligne était prévue par le plan Freycinet de 1879 comme prolongement d'intérêt général de la ligne d'intérêt local St-Quentin - Guise.
Faute de candidats, l'Etat finit par l'imposer à la Compagnie du Nord.
Pas du tout emballé, le Nord obtint qu'elle fût construite à voie métrique, avec l'aide des collectivités locales.
Cette ligne très inhabituelle fut ouverte en 1910. Elle avait un tronc commun à chaque extrémité avec des lignes à voie normale, et avait un profil assez favorable, suivant la vallée de l'Oise sur la majeure partie du tracé.
Notons que le matériel était équipé du double tamponnement, disposition adoptée aussi par d'autres réseaux, comme le Cambrésis.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
La compagnie du Nord avait construit la ligne à l'économie, mais le matériel moteur était plus "luxueux" pour de la voie métrique et tranchait sur les Tubize, Corpet et Pinguely habituelles.
Le parc se composait à l'origine de six 130T construites par les ateliers du Nord Belge. On restait en bonne "compagnie" !
(photo Riffault prise sur le réseau du Pas de Calais)
Mais les plus extraordinaires locomotives étaient les deux 150T, livrées en 1911 par SLM Winterthur, dont on peut se demander si elles étaient bien nécessaires sur cette ligne au profil plutôt facile, même pour remorquer des trains de betteraves !
Cette ligne ne dura pas bien longtemps sous sa forme initale. Endommagée par les combats, puis mise à voie normale pour les besoins militaires, elle devint après guerre une ligne Nord comme les autres, exploitée avec du matériel de cette compagnie.
Les locomotives restantes rejoignirent les quatre 130T qui avaient déjà été vendues au réseau du Pas de Calais avant guerre, ce qui leur vaut de figurer en bonne place dans le livre de notre ami Claude Wagner "Les petits trains de ch'Nord".
Ce n'est qu'en 1938 que la toute nouvelle SNCF, vu la faiblesse du trafic, décida d'en affermer l'exploitation à la CSNE, qui en assura l'exploitation à l'aide de son matériel basé à St-Quentin. Le transport des voyageurs fut assuré jusqu'en 1951, à l'aide notamment de l'autorail Renault ZO-43.
Désolé, je n'ai qu'un mauvais agrandissement d'une photo Chapuis de la ZO 41 à Rambervilliers en livrée rouge CSNE, extraite de la "bible" du Cabri. Mais c'est juste pour illustrer le type d'engin, en attendant d'en parler plus en détail dans le fil adéquat.
Le service marchandises continua ensuite , assuré d'abord par la CSNE, puis par son héritière la CFTA, et enfin à partir de 1968 par la SNCF elle-même, qui en ferma le plus gros en 1969 et la totalité en 1978.
Maintenant, la plateforme est transformée en voie verte, qui traverse cette région bucolique et méconnue qu'est la Thiérache.
Le parc se composait à l'origine de six 130T construites par les ateliers du Nord Belge. On restait en bonne "compagnie" !

(photo Riffault prise sur le réseau du Pas de Calais)
Mais les plus extraordinaires locomotives étaient les deux 150T, livrées en 1911 par SLM Winterthur, dont on peut se demander si elles étaient bien nécessaires sur cette ligne au profil plutôt facile, même pour remorquer des trains de betteraves !
Cette ligne ne dura pas bien longtemps sous sa forme initale. Endommagée par les combats, puis mise à voie normale pour les besoins militaires, elle devint après guerre une ligne Nord comme les autres, exploitée avec du matériel de cette compagnie.
Les locomotives restantes rejoignirent les quatre 130T qui avaient déjà été vendues au réseau du Pas de Calais avant guerre, ce qui leur vaut de figurer en bonne place dans le livre de notre ami Claude Wagner "Les petits trains de ch'Nord".
Ce n'est qu'en 1938 que la toute nouvelle SNCF, vu la faiblesse du trafic, décida d'en affermer l'exploitation à la CSNE, qui en assura l'exploitation à l'aide de son matériel basé à St-Quentin. Le transport des voyageurs fut assuré jusqu'en 1951, à l'aide notamment de l'autorail Renault ZO-43.
Désolé, je n'ai qu'un mauvais agrandissement d'une photo Chapuis de la ZO 41 à Rambervilliers en livrée rouge CSNE, extraite de la "bible" du Cabri. Mais c'est juste pour illustrer le type d'engin, en attendant d'en parler plus en détail dans le fil adéquat.
Le service marchandises continua ensuite , assuré d'abord par la CSNE, puis par son héritière la CFTA, et enfin à partir de 1968 par la SNCF elle-même, qui en ferma le plus gros en 1969 et la totalité en 1978.
Maintenant, la plateforme est transformée en voie verte, qui traverse cette région bucolique et méconnue qu'est la Thiérache.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Voila, nous en avons fini avec les activités de la CSNE dans le département de l'Aisne.
La suite de ses activités se confond avec celles de la CFS.
Reprenons en partie ce que j'ai écrit en page 1, corrigé par les remarques de Frédéric.
revenons sur le tronçon CBR Guignicourt- Asfeld– Rethel, non intégré à la CSNE. En 1923, le tronçon purement ardennais Asfeld -Rethel avait été remis en service par la CBR. Mais, dépossédée en 1927 des concessions dans la Marne au "profit" de la SGTD qui y mettra rapidement ses autocars, la CBR fut renommée CFS après prise de contrôle de ses actions par la CSNE, et n'exploita plus que la ligne Guignicourt - Rethel, remise en service en totalité en 1929, toujours en voie métrique.
Mais le domaine de la CFS allait bientôt s'étendre, comme nous allons le (re)voir plus en détail.
La suite de ses activités se confond avec celles de la CFS.
Reprenons en partie ce que j'ai écrit en page 1, corrigé par les remarques de Frédéric.
revenons sur le tronçon CBR Guignicourt- Asfeld– Rethel, non intégré à la CSNE. En 1923, le tronçon purement ardennais Asfeld -Rethel avait été remis en service par la CBR. Mais, dépossédée en 1927 des concessions dans la Marne au "profit" de la SGTD qui y mettra rapidement ses autocars, la CBR fut renommée CFS après prise de contrôle de ses actions par la CSNE, et n'exploita plus que la ligne Guignicourt - Rethel, remise en service en totalité en 1929, toujours en voie métrique.
Mais le domaine de la CFS allait bientôt s'étendre, comme nous allons le (re)voir plus en détail.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Faisons tout de suite un sort à la ligne Don-Sainghin - Fromelles, la seule exploitée par la CFS dans le Nord.
Cette modeste ligne agricole à voie normale de 18km, au Sud-Ouest de Lille, ne fait l'objet que d'une demi-page dans la "bible", alors nous n'allons pas être plus longs.
Ouverte en 1906 et exploitée par la NF, elle fut ravagée par la guerre. Le département la fit reconstruire en 1920 et confia son exploitation aux CF Economiques (SE) jusqu'en 1927. Puis il supprima le service voyageurs en 1929 et confia finalement l'exploitation à la CFS en 1933, jusqu'à sa fermeture en 1951.
Petit détail pour situer l'"importance" de cette ligne : après la 1e guerre mondiale, le matériel se composait d'une locomotive, deux voitures et un fourgon fournis par la compagnie du Nord !
Toute l'histoire continue maintenant dans la région Est, dont nous republions une carte :
Cette modeste ligne agricole à voie normale de 18km, au Sud-Ouest de Lille, ne fait l'objet que d'une demi-page dans la "bible", alors nous n'allons pas être plus longs.
Ouverte en 1906 et exploitée par la NF, elle fut ravagée par la guerre. Le département la fit reconstruire en 1920 et confia son exploitation aux CF Economiques (SE) jusqu'en 1927. Puis il supprima le service voyageurs en 1929 et confia finalement l'exploitation à la CFS en 1933, jusqu'à sa fermeture en 1951.
Petit détail pour situer l'"importance" de cette ligne : après la 1e guerre mondiale, le matériel se composait d'une locomotive, deux voitures et un fourgon fournis par la compagnie du Nord !
Toute l'histoire continue maintenant dans la région Est, dont nous republions une carte :
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Réglons maintenant le sort de la ligne fondatrice de la CFS, Guignicourt - Rethel.
La deuxième guerre mondiale vit la fermeture définitive du tronçon Evergnicourt -Asfeld, et de tous les services voyageurs.
Après la guerre, les tronçons restants furent confiés à deux régies départementales.
- La Régie Départementale des Transports des Ardennes (RDTA) en 1950 pour Asfeld - Rethel,
- La RTA en 1953 pour Guignicourt - Evergnicourt.
Nous avons déjà examiné l'histoire du second tronçon. Le premier subsista jusqu'en 1961.
La deuxième guerre mondiale vit la fermeture définitive du tronçon Evergnicourt -Asfeld, et de tous les services voyageurs.
Après la guerre, les tronçons restants furent confiés à deux régies départementales.
- La Régie Départementale des Transports des Ardennes (RDTA) en 1950 pour Asfeld - Rethel,
- La RTA en 1953 pour Guignicourt - Evergnicourt.
Nous avons déjà examiné l'histoire du second tronçon. Le premier subsista jusqu'en 1961.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Après une petite interruption, continuons avec les autres lignes de la CFS, toutes situées dans la région Est. N'ayant pas un attachement personnel à ces lignes comme à celles et ne voulant pas copier intégralement le "Cabri", je continuerai à être plutôt sobre.
Passont à l'autre ligne à voie métrique exploitée par la CFS, celle de la vallée de Celles.
Elle reliait Raon-l'Etape à Raon-sur-Plaine, au Nord du département des Vosges, et desservait des scieries et l’importante usine textile Cartier-Bresson. Reconstruite a près la 1e guerre mondiale, elle rencontra des difficultés financières et le département dut racheter sa concession et la confier en 1935 à la CFS, qui venait de s'implanter dans la région.
Le tracé de cette ligne présentait une particularité. A la sortie de la gare Est de Raon-l'Etape, la ligne traversait la ville avec des caractéristiques proches de celles d’un tramway urbain, jusqu’à une gare dénommée Raon-Transit, où un raccordement à voie normale la reliait au réseau de l’Est pour les transbordements de marchandises. La ligne avait ensuite les caractéristiques classiques d’une ligne secondaire. Notons qu’elle ne comportait pas moins de treize embranchements particuliers.
Après les destructions de la deuxième guerre mondiale, la ligne fut remise en service, amputée de sa section urbaine, avant de fermer en 1950. Seul le raccordement à voie normale survécut jusqu’en 1980
Le matériel roulant présentait une intéressante variété : deux 130T Corpet, une 030T Corpet et une 020T Hanomag, ces deux dernières plus particulièrement employées sur le tracé urbain, auxquelles s’ajoutait une 020T à chaudière verticale et à voie normale Cockerill pour le raccordement de Raon-Transit. Par ailleurs, la ligne mit en service dès l’origine quatre automotrices à vapeur Purrey, abandonnées ou transformées en voitures a près la 1e GM. Les voitures, acquises d’occasion, étaient d’origines diverses.
Les CFS mirent en service en 1935 deux automotrices Renault-Scemia RS4 d’occasion, puis en 1937 une Decauville-Crochat SL de seconde main, et une Brissonneau & Lotz neuve.
Un parc varié ajouté à un tracé intéressant, susceptibles d'intéresser un modéliste, avec une petite dose d'uchronie pour faire coexister des matériels d'époques différentes sur un tracé non amputé ! Y a-t-il un Vosgien dans la salle ?
Deux images glanées sur la toile :
Passont à l'autre ligne à voie métrique exploitée par la CFS, celle de la vallée de Celles.
Elle reliait Raon-l'Etape à Raon-sur-Plaine, au Nord du département des Vosges, et desservait des scieries et l’importante usine textile Cartier-Bresson. Reconstruite a près la 1e guerre mondiale, elle rencontra des difficultés financières et le département dut racheter sa concession et la confier en 1935 à la CFS, qui venait de s'implanter dans la région.
Le tracé de cette ligne présentait une particularité. A la sortie de la gare Est de Raon-l'Etape, la ligne traversait la ville avec des caractéristiques proches de celles d’un tramway urbain, jusqu’à une gare dénommée Raon-Transit, où un raccordement à voie normale la reliait au réseau de l’Est pour les transbordements de marchandises. La ligne avait ensuite les caractéristiques classiques d’une ligne secondaire. Notons qu’elle ne comportait pas moins de treize embranchements particuliers.
Après les destructions de la deuxième guerre mondiale, la ligne fut remise en service, amputée de sa section urbaine, avant de fermer en 1950. Seul le raccordement à voie normale survécut jusqu’en 1980
Le matériel roulant présentait une intéressante variété : deux 130T Corpet, une 030T Corpet et une 020T Hanomag, ces deux dernières plus particulièrement employées sur le tracé urbain, auxquelles s’ajoutait une 020T à chaudière verticale et à voie normale Cockerill pour le raccordement de Raon-Transit. Par ailleurs, la ligne mit en service dès l’origine quatre automotrices à vapeur Purrey, abandonnées ou transformées en voitures a près la 1e GM. Les voitures, acquises d’occasion, étaient d’origines diverses.
Les CFS mirent en service en 1935 deux automotrices Renault-Scemia RS4 d’occasion, puis en 1937 une Decauville-Crochat SL de seconde main, et une Brissonneau & Lotz neuve.
Un parc varié ajouté à un tracé intéressant, susceptibles d'intéresser un modéliste, avec une petite dose d'uchronie pour faire coexister des matériels d'époques différentes sur un tracé non amputé ! Y a-t-il un Vosgien dans la salle ?
Deux images glanées sur la toile :
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Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Cette très attachante ligne de la Vallée de Celles mériterait peut-être un fil à elle toute seule.
A la fin de l'exploitation, il ne devait plus y avoir deux voitures identiques.
Et que dire de la photo du Brissonneau remorquant deux voitures, dont une à bogies !
Elle a été décrite avec moult photos, détails, diagrammes et plans dans le N° 231 (1992-III) de la revue "Chemins de Fer Régionaux et Urbains" de la FACS. Cet article, formidablement documenté, a été écrit par Jacques Chapuis et André Artur.
Autant dire des "pointures" !
Quelques précisions sur les automotrices :
Les Renault-Scémia de type "RS4" étaient immatriculés : "NORD-EST" RS 6 et 3, dans l'ordre d'entrée en service sur la ligne.
Nota : "RS" est à confirmer. Je donne cette information de mémoire
.
Le Decauville-Crochat de type "SL" (pour Saône&Loire) : "CSF" SC31 (Pourquoi "SC" ? Pour Saône&Loire et Crochat ?)
Et le Brissonneau et Lotz de type "Morbihan" : "CSF" BL11
Les Renault étaient de couleur rouge, prêtés ou loués par la NE, le Brissonneau en deux tons (haut gris ou beige et bas rouge
) et il ne semble pas y avoir de photo du Crochat
Place aux spécialistes.
Cordialement.
A la fin de l'exploitation, il ne devait plus y avoir deux voitures identiques.
Et que dire de la photo du Brissonneau remorquant deux voitures, dont une à bogies !
Elle a été décrite avec moult photos, détails, diagrammes et plans dans le N° 231 (1992-III) de la revue "Chemins de Fer Régionaux et Urbains" de la FACS. Cet article, formidablement documenté, a été écrit par Jacques Chapuis et André Artur.
Autant dire des "pointures" !

Quelques précisions sur les automotrices :
Les Renault-Scémia de type "RS4" étaient immatriculés : "NORD-EST" RS 6 et 3, dans l'ordre d'entrée en service sur la ligne.
Nota : "RS" est à confirmer. Je donne cette information de mémoire

Le Decauville-Crochat de type "SL" (pour Saône&Loire) : "CSF" SC31 (Pourquoi "SC" ? Pour Saône&Loire et Crochat ?)
Et le Brissonneau et Lotz de type "Morbihan" : "CSF" BL11
Les Renault étaient de couleur rouge, prêtés ou loués par la NE, le Brissonneau en deux tons (haut gris ou beige et bas rouge


Place aux spécialistes.
Cordialement.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Je me suis fait la même réflexion. La ligne de la vallée de Celles mériterait effectivement un fil à elle toute seule.
Mais ce serait à condition d'avoir de la documentation originale, ou du moins d'être en mesure de regrouper des documents dispersés. Je vais partir à la recherche de la revue de la FACS sur le sujet, car je trouve cette ligne vraiment originale par la diversité de son matériel voyageurs et par sa gare de transbordement.
Les photos du Brissonneau trouvées dans le "Cabri" et dans MTVS semblent plutôt montrer une couleur uniforme foncée. Rouge NE ?
Quant aux Crochat type SL, il en existe une photo du temps de la Saône-et-Loire dans MTVS, avec une livrée gris clair à filets bleus, mais il est peu probable que cette livrée ait été conservée sur l'exemplaire acquis par la CFS.
Mais ce serait à condition d'avoir de la documentation originale, ou du moins d'être en mesure de regrouper des documents dispersés. Je vais partir à la recherche de la revue de la FACS sur le sujet, car je trouve cette ligne vraiment originale par la diversité de son matériel voyageurs et par sa gare de transbordement.
Les photos du Brissonneau trouvées dans le "Cabri" et dans MTVS semblent plutôt montrer une couleur uniforme foncée. Rouge NE ?
Quant aux Crochat type SL, il en existe une photo du temps de la Saône-et-Loire dans MTVS, avec une livrée gris clair à filets bleus, mais il est peu probable que cette livrée ait été conservée sur l'exemplaire acquis par la CFS.
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Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Dans la revue de la FACS, on distingue, difficilement, une différence de teinte.
A moins qu'à chaque fois, la différence d'angle des parois donne cette impression.
C'est toutefois fort possible.
Le haut reste assez foncé, c'est pour cela que j'ai pensé à du beige.
Cet autorail n'appartenait pas à la CFS, ni à la NE, mais au département, contrairement aux autres.
Juste une photo, mais qui ne semble pas venir de la revue. Origine
:
Cordialement.
A moins qu'à chaque fois, la différence d'angle des parois donne cette impression.

C'est toutefois fort possible.
Le haut reste assez foncé, c'est pour cela que j'ai pensé à du beige.
Cet autorail n'appartenait pas à la CFS, ni à la NE, mais au département, contrairement aux autres.
Juste une photo, mais qui ne semble pas venir de la revue. Origine

Cordialement.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Ta photo figure dans le MTVS n°36 avec une autre (collection B.Rozé). Effectivement, le haut semble plus clair que le bas, mais pas beaucoup.
Du coup, je sors aussi cette photo du "Cabri" (collection Jean Metz), prise au dépôt de Raon-Transit après guerre.
Là, elle a l'air unicolore. Alors ? Nouvelle couche de peinture après guerre ? Je crois qu'une évocation en modélisme devrait avoir sa part d'interprétation.
Du coup, je sors aussi cette photo du "Cabri" (collection Jean Metz), prise au dépôt de Raon-Transit après guerre.
Là, elle a l'air unicolore. Alors ? Nouvelle couche de peinture après guerre ? Je crois qu'une évocation en modélisme devrait avoir sa part d'interprétation.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Nous passons maintenant aux lignes à voie normale exploitées par la CFS. Comme la majorité d’entre elles vont survivre au moins jusqu’à la fin des années 60, il n’est pas inutile de préciser l’histoire de la CFS jusqu’à sa fin.
La CFS, lorsqu’elle n’utilisait pas le matériel moteur d’origine des lignes ou loué à l’Est, puis à la SNCF, utilisait du matériel fourni par la CSNE, et ceci avant même que l’exploitation des lignes CFS soit officiellement confiée à la CSNE en 1947. Cela a été vrai en particulier pour des 030T Meuse et 040T Fives-Lille, et surtout pour les différents types d’automotrices mises en service à partir de 1933, Batignolles LBC 13 et 14, Renault VH 21 à 24 et ZO 41 à 43, Billard BD 61 et BD 62&63.
En 1960, CFNE et CFS fusionnèrent pour former la CFSTA, qui fusionna à son tour en 1966 avec la Société des CF Economiques (SE) pour former la CFTA (Chemins de Fer et Transports Automobiles), que la majorité d’entre nous ont connue. Cette fusion correspondit à peu près à la disparition du matériel Nord-Est, mais aussi à l’apparition sur une ou deux lignes de locomotives BB de construction CFD ou General Electric.
Je ne m’attarderai pas sur le matériel CSNE et sur son utilisation. Les automotrices font déjà l’objet d’un fil spécifique et il n’est pas exclu de décrire ailleurs les locomotives et locotracteurs. Je vais juste essayer d’illustrer un peu l’exposé.
La CFS, lorsqu’elle n’utilisait pas le matériel moteur d’origine des lignes ou loué à l’Est, puis à la SNCF, utilisait du matériel fourni par la CSNE, et ceci avant même que l’exploitation des lignes CFS soit officiellement confiée à la CSNE en 1947. Cela a été vrai en particulier pour des 030T Meuse et 040T Fives-Lille, et surtout pour les différents types d’automotrices mises en service à partir de 1933, Batignolles LBC 13 et 14, Renault VH 21 à 24 et ZO 41 à 43, Billard BD 61 et BD 62&63.
En 1960, CFNE et CFS fusionnèrent pour former la CFSTA, qui fusionna à son tour en 1966 avec la Société des CF Economiques (SE) pour former la CFTA (Chemins de Fer et Transports Automobiles), que la majorité d’entre nous ont connue. Cette fusion correspondit à peu près à la disparition du matériel Nord-Est, mais aussi à l’apparition sur une ou deux lignes de locomotives BB de construction CFD ou General Electric.
Je ne m’attarderai pas sur le matériel CSNE et sur son utilisation. Les automotrices font déjà l’objet d’un fil spécifique et il n’est pas exclu de décrire ailleurs les locomotives et locotracteurs. Je vais juste essayer d’illustrer un peu l’exposé.
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Occupons nous d'abord de la ligne Gué-Ménaucourt et Embranchements (Meuse), la seule "vraie" ligne CFS restante, puisque tombée dans l'escarcelle de cette compagnie en 1932 grâce à ses administrateurs communs.
Cette ligne d'intérêt local desservait plusieurs petites entreprises metallurgiques et carrières.
La CFS passa immédiatement sur route le service voyageurs.
Après guerre, il ne resta de cette ligne que la section Gué-Dammarie et l'embranchement d'Aulnoix. Le service marchandises y subsista jusqu'en 1969, donc sous le règne de la CFTA.
Son parc moteur était assez hétéroclite et composé de petites machines, surtout des 030T. La CFS lui adjoignit d'autres machines tout aussi diverses, dont l'une mérite d'être remarquée.
Il s'agissait de la fameuse 51 La Meuse de 1914, en provenance du St-Quentin-Guise, prototype de la série Nord-Est 52 à 68.
Cette machine resta en service jusqu'à la fermeture et fut mutée sur une autre ligne CFTA (Robert-Espagne - Haironville) avant de trouver refuge sur le CF touristique Thur-Doller. Elle a été montrée un peu plus haut à Sentheim. La voici au début de son service entre deux guerres sur Gué-Ménaucourt, alors qu'elle porte encore l'inscription "Aisne" en relief.
collection Keith Clingan -Le Cabri
Cette ligne d'intérêt local desservait plusieurs petites entreprises metallurgiques et carrières.
La CFS passa immédiatement sur route le service voyageurs.
Après guerre, il ne resta de cette ligne que la section Gué-Dammarie et l'embranchement d'Aulnoix. Le service marchandises y subsista jusqu'en 1969, donc sous le règne de la CFTA.
Son parc moteur était assez hétéroclite et composé de petites machines, surtout des 030T. La CFS lui adjoignit d'autres machines tout aussi diverses, dont l'une mérite d'être remarquée.
Il s'agissait de la fameuse 51 La Meuse de 1914, en provenance du St-Quentin-Guise, prototype de la série Nord-Est 52 à 68.
Cette machine resta en service jusqu'à la fermeture et fut mutée sur une autre ligne CFTA (Robert-Espagne - Haironville) avant de trouver refuge sur le CF touristique Thur-Doller. Elle a été montrée un peu plus haut à Sentheim. La voici au début de son service entre deux guerres sur Gué-Ménaucourt, alors qu'elle porte encore l'inscription "Aisne" en relief.
collection Keith Clingan -Le Cabri
Re: Le "Nord-Est", les CFS, la RTA et la suite
Il nous reste à parcourir les lignes de la Compagnie de l’Est reçues en affermage par la CFS de 1932 à 1938.
C’est d’abord, en 1933, la ligne Eclaron – Wassy - Doulevant-le-Château (Haute-Marne), qui est confiée à la CFS. Celle-ci reprend aussi en 1952 l’exploitation de la ligne voisine Eclaron - Montiers-en-Der, et abandonne le trafic voyageurs cette même année. Le trafic marchandises durera jusqu’en 1991 sous le règne de la CFTA, suivi d’une tentative de reprise marchandises et touristique par un syndicat local, définitivement enterrée en 2011.
La ligne reçut en 1935 les nouvelles automotrices VH et ZO, avant de les troquer contre les plus vieillottes LBC, qui terminèrent leur vie en draisines.
Le trafic marchandises était assuré par la 040T La Meuse n°81 de 1932, fournie pas la CSNE, épaulée par une ou deux 130 Est.
J’ai eu la chance de tomber, complètement au hasard, sur le dépôt de Doulevant en 196, et je ne résiste pas au plaisir de montrer deux de mes photos, même si la 130B est hors sujet malgé son marquage CFS !
Ajoutons une vue d'automotrice LBC pour compléter le panorama(photo Rozé).
C’est d’abord, en 1933, la ligne Eclaron – Wassy - Doulevant-le-Château (Haute-Marne), qui est confiée à la CFS. Celle-ci reprend aussi en 1952 l’exploitation de la ligne voisine Eclaron - Montiers-en-Der, et abandonne le trafic voyageurs cette même année. Le trafic marchandises durera jusqu’en 1991 sous le règne de la CFTA, suivi d’une tentative de reprise marchandises et touristique par un syndicat local, définitivement enterrée en 2011.
La ligne reçut en 1935 les nouvelles automotrices VH et ZO, avant de les troquer contre les plus vieillottes LBC, qui terminèrent leur vie en draisines.
Le trafic marchandises était assuré par la 040T La Meuse n°81 de 1932, fournie pas la CSNE, épaulée par une ou deux 130 Est.
J’ai eu la chance de tomber, complètement au hasard, sur le dépôt de Doulevant en 196, et je ne résiste pas au plaisir de montrer deux de mes photos, même si la 130B est hors sujet malgé son marquage CFS !
Ajoutons une vue d'automotrice LBC pour compléter le panorama(photo Rozé).