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Chemins de fer du Harz

Posté : 01 mars 2015 17:42
par tyrphon
Le  réseau à voie métrique du Harz est un réseau mythique qui attire de plus en plus d'amateurs. J'ai entrepris de diffuser des photos et vidéos prises de 1979 à 1994.
Mais en préambule, je recopie ici un exposé que j'avais fait sur Forum-Train, dans le cadre d'un fil décrivant les machines à voie étroite des DRG, DR et DB.

Petite histoire des lignes à voie métrique du Harz
Le Harz est un massif montagneux situé au  Centre-Nord de L’Allemagne. La pénétration des chemins de fer y a été difficile, non seulement à cause du terrain, mais aussi pour des raisons administratives. En effet, si ce massif était situé en territoire prussien, il comportait deux petites enclaves appartenant aux duchés de Brunswick  et de Anhalt. Leur présence interdisait la construction de « Kleinbahnen » selon la loi prussienne, et imposaient la construction de véritables « Eisenbahnen ».

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La première ligne à pénétrer le massif, par le Nord-Est, avait été la ligne Blankenburg-Tanne à voie normale, appartenant à la Halberstadt-Blankenburg Eisenbahn (HBE). Cette ligne avait dû recourir à la crémaillère, dont elle ne s’affranchit que plus tard grâce à des 151T qui servirent de prototypes à la série 95 de la DRG.

Le premier CF à voie métrique du Harz fut la Gernrode-Harzgerode Eisenbahn (GHE) , amorcée en 1886 dans le Duché de Anhalt  au départ de Gernrode pour desservir les mines de minerais métallifères d’Harzgerode, la fonderie de Silberhütte et les mines de Fluorite et de Quartz près de Strasberg.
Mägdesprung fut atteint en 1887 et Harzgerode en 1888. Le tracé de la ligne était difficile : passage d’un col entre Gernrode et Mägdesprung, puis remontée de la vallée de la Selke jusqu’à Alexisbad et nouvelle rampe pour Harzgerode. A partir d’Alexisbad, une longue antenne fut amorcée vers l’Ouest, en remontant la vallée de la Selke, et desservant Silberhütte, Srassberg et Fluor (!). Cette partie du tracé devait donner bien plus tard au réseau son surnom de « Selketalbahn ».
Mais la GHE désirait s’affranchir de la dépendance exclusive des industries minière et pousser la ligne jusqu’à Hasselfelde, située dans l’enclave du Duché (province de Hanovre) de Brunswick. La frontière fut atteinte en 1890, à Güntersberge, point frontière avec le Duché de Brunswick, mais les démarches administratives ne permirent d’atteindre Stiege que fin 1891 et Hasselfelde en 1892. Le réseau avait alors une longueur de 43km.

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La deuxième initiative fut prussienne. Il existait de vieux projets de ligne à voie normale (Halberstadt-) Wernigerode-Nordhausen (-Erfurt), traversant le Harz du Nord au Sud, mais la voie normale s’avérait inappropriée. Ce fut la Nordhausen-Wernigerode Eisenbahn (NWE), qui construisit cette ligne à voie métrique avec embranchement vers le  sommet du Brocken, connue aussi sous le nom de « Harzquer- und Brockenbahn ». Outre la liaison entre les deux régions, la compagnie visait le trafic touristique naissant et, côté marchandises, l’exploitation du bois de la grande forêt du Harz ainsi que les installations de concassage.
La ligne principale et l’amorce de l’antenne du Brocken jusqu’à Schierke furent ouvertes en 1898. Le sommet du Brocken fut atteint l’année suivante, portant la longueur du réseau à 81km. Le réseau était intégralement construit en territoire prussien, à part 2 km autour de Sorge, où la ligne principale traversait l’ « isthme » reliant les deux régions « brunswickiennes » de Braunlage et Blankenburg !
Une caractéristique marquante du tracé était la rampe continue de 1 :30, des alentours de Wernigerode jusqu’au sommet du Brocken. A partir de la bifurcation de Drei-Annen-Hohne, la ligne principale « jouait à saute mouton » sur les hauts plateaux, avant d’amorcer sa descente vers Nordhausen un peu avant Tiefenbahmühle, d’abord  en rampe de 1:30 : puis plus doucement.
Contrairement au réseau de la GHE, la NWE avait été construite à grand gabarit, pour permettre le transport de wagons à voie normale sur trucks porteurs, mais en raison des fortes rampes, cette possibilité ne put être utilisée pendant longtemps que sur les tronçons terminaux aux alentours de Wernigerode et de Nordhausen (jusqu’à Ilfeld).


En parallèle avec l’initiative prussienne, une initiative « brunswickienne » vit le jour avec la connstruction de la Südharz Eisenbahn (SHE). Cette compagnie construisit en 1899 une ligne Sud-Nord de Walkenried à Braunlage, avec une antenne vers l’Est de Brunnenbachsmühle à Tanne, via l’ « isthme » de Sorge, où elle passait au-dessus de la ligne de la NWE. A Tanne, la SHE était en correspondance avec la ligne à voie normale de la HBE, établissant ainsi une liaison « intra-brunswickienne » avec Blankenburg.
Nous n’irons pas plus loin dans la description de ce réseau, qui joue un rôle mineur dans notre histoire. Disons simplement que les voies de la SHE furent reliées physiquement à celles de la NWE en 1913, achevant la construction d’un grand « empire » à voie métrique de près de 170 km dans le Harz.

En effet, quelques années plus tôt, en 1905, la GHE avait construit une ligne de 9km reliant Stiege à Eisfelder Talmühle, où elle se reliait à la NWE, en vue d’offrir d’autres débouchés à son réseau.

Notons aussi, pour être complets, que le réseau à voie normale de la HBE avait aussi poussé en 1907 une antenne vers Drei-Annen-Hohne, apparemment pour offrir une liaison touristique vers le Brocken.
Cette destination semblait très prisée.  Elle donnait lieu, par exemple, à la mise en circulation de voitures directes de Braunlage au Brocken empruntant les voies de la SHE, puis de la NWE.

La première guerre mondiale vit la réquisition par l’armée d’un bon nombre des meilleures machines des trois compagnies.
Dans les années 20, la NWE développa des lignes d’autobus complétant son offre ferroviaire, puis introduisit en 1936 des services d’autorails rapides Nordhausen-Wernigerode avec un seul arrêt intermédiaire à Benneckenstein.
La GHE avait aussi introduit des services d’autobus de complément, mais avait dû fermer sa ligne Stiege – Eisfelder-Talmühle aux voyageurs dès 1924.

La deuxième guerre mondiale vint briser l’ « empire » à voie métrique du Harz.
La ligne de démarcation entre l’Est et l’Ouest sépara le plus gros du réseau SHE, situé dans le secteur britannique, des autres réseaux situés dans le secteur soviétique. Seul le tronçon Sorge-Tanne se retrouva à l’Est.
La GHE subit un sort radical. A l’exception de la ligne Hasselfelde - Stiege – Eisfelder-Talmühle, tout le réseau fut démonté en 1946 et partit pour l’URSS avec presque tout le matériel roulant !
La NWE reprit l’exploitation des lignes Eisfelder-Talmühle – Hasselfelde et Sorge –Tanne, ce dernier tronçon seulement pour les marchandises et jusqu’en 1958.

Il s’avéra cependant que le démontage de la GHE avait été trop précipité et, dès 1947, la partie rentable du réseau, de Gernrode à Harzgerode et Strassberg, fut reconstruite.
Le manque de locomotives était cependant criant, malgré quelques prêts de locomotives du réseau voisin alprès la reprise par la DR.
Ce ne fut qu’après livraison de machines neuves à l’ex-NWE, en 1956, qu’un nombre suffisant de machines put être transféré sur l’ex-GHE.

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Côté Harzquer- und Brockenbahn, le renforcement du « rideau de fer » en 1961 entraîna la fermeture de la section Schierke-Brocken aux voyageurs en 1961. Les accès à Schierke et aux stations de Sorge et Elend (sur la ligne principale) furent interdits aux voyageurs non munis d’autorisations officielles. L’accès au Brocken resta utilisé pour les transports militaires. La branche à voie normale de l'ex HBE desservant Drei-Annen-Hohne fut fermée à la même époque.

En 1963-64, note plus positive : l’arrivée sur la Harzquerbahn de nouveaux wagons porteurs, en remplacement des anciens trucks porteurs, alliée à la puissance des 151T, permit d’étendre le transport de wagons à voie normale à tout le réseau.

Dans les années 70, les deux réseaux de la Harzquerbahn et de la Selketalbahn furent inclus dans la liste de la dizaine de lignes à conserver en raison de leur attrait touristique.

L’année 1983 vit un événement qui enthousiasma les amateurs, de plus en plus nombreux, de ces réseaux. Afin de rationaliser leur exploitation, il fut décidé de les réunifier en reconstruisant le tronçon Strassberg-Stiege. Cette réunification permettait aussi d’alimenter la nouvelle centrale thermique de Silberhütte par wagons porteurs depuis Nordhausen. Pour éviter un rebroussement à Stiege, une raquette digne d’un réseau modèle réduit y fut construite ! :D

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En 1986, les transports militaires cessèrent sur l'antenne du Brocken, mais la réunification de l’Allemagne allait permettre en 1992 la réouverture de cette ligne. Cette réouverture intervint peu avant la cession du réseau par la nouvelle DB à la Harzer Schmalspurbahnen GmBH (HSB).

Enfin, récemment, deux extensions sont intervenues :
- En 2004, le réseau de tramways de Nordhausen a été relié à la ligne HSB, permettant à des tramways hybrides de continuer leur trajet jusqu’à Ilfeld.
- En 2006, la branche Quedlinburg-Gernrode, abandonnée par la DB, fut convertie à voie métrique, et le terminus de la HSB reporté à Quedlinburg.
Ah, si les responsables des destinées des CP pouvaient en prendre de la graine !  :'(

Bien sûr, on ne rencontre plus guère de trains à vapeur sur l’ex-GHE, mais la Brockenbahn, la Harzquerbahn et la Selketalbahn sont toujours bien vivantes !

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Bon, ce long exposé n'est pas terminé, il me reste à brosser un panorama du matériel moteur des réseaux du Harz.

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 01 mars 2015 18:30
par tyrphon
Maintenant, je vais vous infliger un long pensum sur le matériel moteur du Harz.
Si j'ai le temps, j'essaierai de recopier les différentes descriptions de locomotives du fil forum-train et /ou 'établir des liens avec ces descriptions.
En attendant, vous pourrez trouver les descriptions des machines immatriculées à la DR grâce à l'index ci-après et à ses liens vers Forum-Train.
http://forums.gemme.org/index.php/topic,638.0.html


Voici donc un panorama du matériel moteur des GHE et NWE et de leurs successeurs. Celui du SHE, étant hors sujet, ne sera pas examiné, du moins pour le moment..

GHE

Le parc moteur initial du GHE se composait de six 030T (photo 1).
Elles furent rejointes en 1905 par trois 020-020T (photo 2), suite à l’ouverture de la branche Stiege-Eisfelder-Talmühle.

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En 1914, ce fut une 040T (photo 3)provenant du Ruhr-Lippe Eisenbahn qui vint renforcer le parc.
Mais cette même  année, les trois Mallet furent réquisitionnées par le HFB (Heeresfeldbahn =CF militaires) et ne revinrent jamais.
En 1928, le GHE mit en service deux 050T (système Lüttermoller) (photo 4).

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En 1933, enfin, ce fut un petit autorail (photo 5) qui fut mis en service, pour remédier au déclin du trafic voyageurs, mais par la suite, le GHE se tourna vers les autobus.

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En 1946, non seulement le plus gros du réseau fut démonté, mais tout le matériel moteur partit vers l’URSS, à l’exception d’une 030T (future 99 5811), et de l’autorail.
Celui-ci, resté à Eisfelder-Talmühle, échappa à l’exil et fut repris par le NWE comme véhicule de service. Il existe toujours (T1) et assure des trains spéciaux sur les lignes du Harz.
Le GHE, partiellement reconstruit en 1947, se retrouvait avec une seule locomotive  030T (future 99 5811) :(! On ne sais trop comment fut assuré le trafic (essentiellement minier) jusqu’à la reprise de la DR. Ensuite, le parc moteur fut géré par le dépôt de Wernigerode, qui envoya des machines en renfort, mais là encore, on trouve peu de détails. Ce n’est qu’en 1956 que la situation allait s’éclaircir, avec l’envoi de machines du NWE libérées par l’arrivée des 151T LKM.

NWE

Les premières locomotives du NWE furent trois 020T(photo 6) utilisées pour la construction, déjà décrites (NWE 1 à 3, dont deux deviendront à la DR les 99 5803 & 5804).

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Pour le service de ligne, ce furent onze Mallet 020-020T, numérotées de 11 à 21, qui furent construites de 1892 à 1901. Cinq d’entre elles, réquisitionnées par le HFB en 1914, ne revinrent jamais et une autre fut réformée entre deux guerres suite à un grave accident. Les cinq survivantes deviendraient les 99 5901 à 5905 à la DR.
La photo 7 montre une de ces Mallet à l'état d'origine, et la photo 8 Dans leur état actuel, après surélévation de la chaudière dans les années 20.

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Mais la NWE cherchait non seulement à remplacer les machines perdues, mais aussi à acquérir des machines plus puissantes, notamment pour la ligne du Brocken.
En 1910 furent mises en service deux Mallet 030-030T (photo 9), numérotées 30 & 31 pour la ligne du Brocken, mais elles étaient trop agressives pour la voie de l’époque et, après un déraillement tragique, elles furent vendues à une compagnie bolivienne en 1921.
Pour remplacer partiellement les Mallet réquisitionnées, la NWE mit en service en 1915 deux 141T, numétotées 41 & 42 (photo 10). Mais elles étaient également inadaptées au réseau. Après un court séjour aux HFB, elles furent vendues dés 1917 au Lübeck-Büchener Eisenbahn qui les convertit à voie normale, puis finirent leur vie sur d’autres réseaux.

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En 1917, le réseau récupéra deux 030T(photos 11 et 12)  construites en 1914 comme prototypes pour le HFB (chemin de fer militaire). Sous les numéros 6 et 7, elles furent affectées aux manœuvres et au trafic des trucks porteurs. Elles allaient devenir les 99 6101 & 6102 à la DR. Notons que la première est dotée de la surchauffe, alors que la seconde est à vapeur saturée.

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Après guerre le NWE, en manque cruel de machines de lignes utilisables, allait devoir emprunter par deux fois une 020-020T au SHE.
En 1920, à défaut de récupérer ses Mallet perdues, Le NWE récupéra une Mallet 020-020T(photo 13)  construite en 1918 pour le HFB. Elle prit le numéro 41 laissé par une des 141T et allait devenir la 99 5906 à la DR.
En 1922, ce furent deux Mallet neuves, de type 120-021T (photo 14) qui furent mises en service sous les numéros 51 & 52. Ces puissantes locomotives, surnommées « Brockenloks », étaient les futures 99 6011 et 6012 de la DR.

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En 1939 arriva enfin la dernière locomotive du NWE, une 131T (photo 15) qui reprenait le n°21 laissé par une Mallet. Il s’agissait du prototype d’une série de machines unifiées prévues pour renouveler le parc des trois compagnies du Harz. La guerre arrêta ce projet, mais la machine allait devenir la célèbre 99 6001.

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les autorails du NWE
Le NWE, qui désirait assurer  des services rapides Wernigerode-Nordhausen, mit en service en 1936 un puissant autorail diesel-électrique B-B (photo 16), capable de remorquer jusqu’à quatre voitures. Il fut suivi en 1940 par deux autres exemplaires (photo 17). Mais la guerre mit fin à ces projets et les trois engins furent mis en sommeil. Le T1 fut endommagé lors d'une attaque aérienne.
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Dans la suite de cet exposé, je vous parlerai de l'après - deuxième guerre mondiale.


PS : Quid des Mallet réquisitionnées par le Heeresfeldbahn ?
Je voudrais dire un petit mot des Mallet 020-020T "disparues" pendant la 1ère Guerre mondiale : trois du GHE, cinq du NWE, auxquelles il faut ajoutrer une du SHE. Et bien, elles allèrent toutes en France, et se retrouvèrent toutes après guerre, à l’exception de deux NWE, sur le réseau SE de la Meuse (Verdun-Montmédy-Commercy et/ou Verdun-Bar-le-Duc), en compagnie d’une 030-030T HFB dont nous avons déjà parlé.
Deux des GHE finirent ensuite leur carrière sur le réseau CFSNE du Soissonais.
Et dire qu’on ne peut trouver aucune photo de ces machines en service civil en France !

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 02 mars 2015 12:38
par malletslm
Merci Tyrphon pour cette intéressante rétrospective, particulièrement utile en l'absence de tout ouvrage de référence en français sur le sujet...  :)

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 03 mars 2015 01:19
par tyrphon
Je viens de modifier mon exposé pour inclure des photos des machines citées.
Mais comme je dépassais le nombre de photos admises dans un message, j'ai dû reporter ma description des automotrices de la NWE et du matériel arrivé sur le réseau après guerre.
A suivre, donc.

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 03 mars 2015 06:42
par malletslm
Jolie synthèse... illustrée ! d'autant plus qu'expliquer simplement n'est pas le plus facile !  ;)

Sans trop "alourdir" le propos, on pourra préciser que la différence entre les "fausses jumelles" ex-HFB (photos 11 et 12) s'expliquait par le fait que l'une (photo 11, caisses à eau courtes) était dotée de la surchauffe, tandis que l'autre (photo 12, caisses à eau longues) était classiquement à vapeur saturée.

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 03 mars 2015 22:10
par tyrphon
Je viens d'ajouter les deux autorails du NWE dans mon message précédent. Maintenant, passons à l'après-2e-GM.

La période DR (1949-1993)

Si le NWE avait conservé tout son matériel d’avant-guerre, le GHE ne possédait plus qu’une unique 030T ! Des transferts de matériels furent donc effectués, d’abord pour la repose de la voie au départ de Gernrode, puis pour répartir la pénurie de matériel. Ces transferts s’amplifièrent après la nationalisation.

En 1949-50, tout le matériel restant fut immatriculé à la DR.
L’unique 030T ex GHE devint la 99 5611.
Le parc ex NWE se composait comme suit :
- deux 020T n° 99 5803 et 5804
- six 020-020T n° 99 5901 à 5905
- une 020-020T ex HFB n° 99 5906
- une 131T n° 99 6001
- deux 120-021T n° 99 6011 et 6012
- deux 030T n° 99 6101 et 6102.

Les deux antiques 020T était normalement cantonnées aux manœuvres et aux travaux, mais l’une d’elles au moins dut assurer des trains voyageurs partiels !

En 1952-53, devant cette pénurie, deux 031T ex-Côte d’Or (photo 18), achetées pendant la guerre et inutilisées,  furent reconstruites et remises en service sous les numéros 99 5631 et 5632, et l’une d’elles, au moins, alla faire du service à Gernrode. Mais elles furent de peu d’utilité et la 99 5632 fut retirée du service dès 1956.

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En 1954, enfin, arrivèrent les trois premières 151T neuves livrées par LKM (photo 20). Ces machines étaient dérivées des locomotives « unifiées » 99 221 à 223 (photo 19) construites en 1931 pour la ligne Eisfeld-Schönbrunn. Après une longue mise au point et une amélioration de la voie, elles furent suivies en 1956 de 10 autres, et encore de quatre autres en 1973 en provenance d’Eisfeld. Avec leur « ancêtre » la 99 222, arrivée en 1966 d’Eisfeld, les 99 231 à 247 permirent l’envoi à Gernrode des 020-020T et de la 131T en 1954-56 .
Elles permirent aussi la réforme des 120-021T dont la tenue de voie et la disponibilité n’étaient pas fameuses.
Renumérotées 99 72xx en 1970, les 151T de série devinrent temporairement 99 02xx en 1978-80 lors de leur conversion au fuel, mais reprirent leurs numéros précédents dès leur reconversion au charbon en 1982-84 !

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N’oublions pas deux 020T 99 5001 et 5201 (photos 21 et 22), en provenance du Spemberger Stadtbahn, qui vinrent assurer les manœuvres  à partir de 1957/58, permettant la réforme des  « vieilles » 020T  99 5803 et 5804 et la mutation de la 031T 99 5631.  Les 99 5001 et 5201 furent retirées à leur tour du service en 1967/68. La  première est aujourd’hui préservée à Porte-Lès-Valence, après un séjour inactif sur les CFR (Dunières-St-Agrève).

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La 030T 99 5811, unique rescapée du parc du GHE, avait pour sa part quitté la scène en 1965.

Notons qu’à partir de la mise en service des 151T, le Harzquer-und Brockenbahn passa au frein à air comprimé, tandis que le Selketalbahn conservait le frein à vide.
La réunification des deux réseaux en 1983 marqua le début de la fin du service régulier des 020-020T, car elles n’étaient pas munies du frein à air comprimé, contrairement aux 030T et 131T qui en avaient été équipées.

Locomotives Diesel

Le GHE et le NWE n’ont jamais possédé de locomotives ou locotracteurs Diesel.
Le premier engin de ce type dans le Harz fut un gros engin à bielles LKM du type V30C prévu pour l’Indonésie, construit en 1966 et livré en 1970 au Harzquerbahn sous le numéro V 30 001, puis 103 901 (photo 23).

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Il fut suivi en 1983 par deux locotracteurs type V10C LKM construits en 1964, immatriculés 100 905-906, puis 199 005-006 (photo 24) et provenant du Spreewaldbahn, et enfin en 1984 et 1991 par trois locotracteurs type Kö II convertis à voie métrique, n° 199 010 à 012 (photo 25)

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Mais l’apport le plus important au parc Diesel fut la dizaine de BB  type V100 (classe 110) converties en CC à voie métrique en 1988-90 (classe 199 861 à 892, numérotation discontinue) (photo 26). Ces engins très hauts furent surnommés "Harzkammels". La DR prévoyait la conversion d’une vingtaine d’autres machines, mais la chute du trafic marchandises, ainsi que la reconnaissance par le HSB de l’attrait touristique de la vapeur ont stoppé ces projets.

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Autorails

La DR utilisa très peu les autorails.
Le petit autorail du GHE, renuméroté VT 133 522, puis 187 001, fut utilisé comme véhicule de service. Il accéda en 1983 au statut de véhicule historique et fut restauré en 1989 sous son ancienne identité GHE T1.
Les autorails NWE T1 à T3 furent immatriculés VT 137 561, VT 137 565 et 566, mais ne furent utilisés que sporadiquement. Le premier, réparé seulement au début des années 50, partit pour le Spreewaldbahn en 1956. Le deuxième traîna beaucoup dans les ateliers avant d’être retiré du service en 1962. Le troisième fut transformé en véhicule de service en 1965 et renuméroté 187 025 par la suite. Mis hors service en 1977, il fut conservé en vue d’une restauration.


La période HSB ( depuis 1993)

Les HSB héritèrent en 1992 de tout le matériel restant, soit en pleine propriété, soit en prêt.
Le gros du trafic vapeur  reste assuré par la dizaine de 151T actuellement en service, dont la 99 222.
Il reste quatre 020-020T, en service pour des trains spéciaux, Il s’agit des 99 5901 à 5903 et de la 99 5906 ex-HFB. Elles sont maintenant équipées du frein à air comprimé.
La 131T 99 6001 et les deux 030T 99 6101 et 6102 assurent également des trains spéciaux.

Locomotives diesel

De tous les locotracteurs, seul un des KöII reste actuellement en service.
Suite à la chute du trafic marchandises, à la mise en service d’autorails et à la reconnaissance de l’attrait de la vapeur, seules trois 119 restent au parc HSB. Les autres ont été vendues et reconverties à voie normale, ou réformées.

Autorails

Le GHE T1 poursuit sa carrière touristique en assurant des circulations à la demande.
Le NWE T3 rénové dans les années 90 et remotorisé en 1999, a cumulé :les ennuis et doit subir une grande révision avant de pouvoir à nouveau assurer des trains spéciaux.

Par ailleurs, les HSB ont acquis des autorails pour remplacer la traction vapeur sur les services les moins fréquentés.
Ce furent d’abord, en 1995-96, trois autorails d’occasion. construits en 1955 et ayant déjà beaucoup « voyagé », provenant de l’Ile de Langeroog:
- les 187 011 et 013, de type 1A-A1 (photo 27),
- le 187 012, de type B-B (photo 28).

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Ils furent suivis par cinq autorails neufs, du type B-2.
- le prototype 187 015 (photo 29) mis en service en 1996,
- Les 187 016 à 019 (photo 30), d’aspect plus spartiate, mis en service en 1999.

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Par ailleurs, [img]http://trois%20tramways%20mixtes%20(électrique%20–%20diesel)[/img]du  réseau de tramways de Nordhausen circulent sur les HSB jusqu’à Ilfeld depuis  (photo 31).

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Voila, l'histoire du matériel est terminée. Je vais peut-être améliorer la cartographie du premier message avant de publer mes photos et mes films... et peut-être de découvrir les vôtres.

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 04 mars 2015 13:32
par tyrphon
Voila, je viens d'ajouter à mon premier message des petites cartes montrant l'évolution du réseau.

Maintenant, place aux photos et vidéos.

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 04 mars 2015 14:40
par MetriqueReveur
Merci pour toutes ces photos et l'exposé historique !
Quelle belle brochette de matériel !
Les Mallet et les 050T sont superbes !

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 04 mars 2015 16:48
par frankdestouesse
Excellent exposé à tout point de vue, intéressant, précis et clair. Bravo et merci Jean-Pierre  ;)

En janvier 2002 j'ai parcouru la portion Alexisbad-Stiege en pleine tempête de neige par -15° et c'était (j'en suis sûr et certain) dans
l'autorail illustré sur ta photo 28, celui dont tu dis qu'il était HS depuis 98 !!. Je me souviens parfaitement des banquettes en bois à l'intérieur, la
"mémé" assise à l'avant tout droit sortie de la RDA avec ses deux grosses valises en toile (il y avait que nous à bord), l'allure au pas d'un homme sur tout le long du trajet et le chauffage plutôt comateux !
Correspondance pour Nordhausen à Stiege avec l'autorail de la photo 30.

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 04 mars 2015 17:34
par malletslm
Il y a très probablement une lacune bénigne  ;) dans les sources du professeur tyrphon, car pour ma part j'ai photographié le "187 012" (en pleine forme !) à Gernrode le 31 juillet 2009...  :)

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Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 04 mars 2015 21:36
par tyrphon
Ma "bible" date un peu. J'avais pris pour définitive une avarie momentanée. J'ai corrigé le texte.

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 06 mars 2015 11:27
par netmetrique
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Le mien aussi, il a été passé en métrique.

Et je ne sais par quel hasard, la couleur est presque conforme :
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Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 07 mars 2015 23:16
par tyrphon
Je passe à mes vieilles diapos.

D'abord les machines historiques de Harz, les fameuses Mallet 2-2 ex Nordhausen-Wernigerode, dont vous trouverez l'histoire plus détaillée ici:

http://www.forum-train.fr/forum/viewtop ... &start=340

Ellers étaient cantonnées jusqu'aux années 80 à Gernrode-Harzgerode-Srassberg, dont elles assuraient presque tout le trafic.

Gernrode, 1979:

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Alexisbad, 1979:

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Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 08 mars 2015 08:18
par malletslm
Intéressantes images  ;) de l'époque "laborieuse" du Harz époque DR, dont certains détails significatifs (mais très authentiques !) diffèrent sensiblement de l'image très "clean" de l'actuel HSB comme la livrée moins propres des machines, ou bien le phare droit de la 99 5902 qui "louche" vers le bas...

À noter aussi, sur l'une des photos de la 99 5902 à Alexisbad, le chauffeur assis (est-ce un coffre à outils qu'il y a à cet endroit ?) à l'arrière de l'abri, passant nonchalamment "le bras à la portière" : c'est une attitude très caractéristique (qui n'est plus de mise de nos jours !) que 'avais déjà remarqué dans un film de la même époque sur le Selketalbahn...  :)

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 08 mars 2015 10:24
par MetriqueReveur
Superbes ces photos ! Bravo Jean Pierre !
J'adore les Mallet !

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 10 mars 2015 14:24
par tyrphon
Deuxième série de photos de Mallet. En 1979, la 99 5901 avait déjà été redécorée en NWE 11 pour une commémoration. A Strassberg, alors terminus Ouest de la ligne, elle manoeuvre un tombereau acheminé par le train de voyageurs.

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Dernières images perso de Mallet, prises à Wernigerode en 1990. La réunification du réseau avait mis fin au service régulier de ces machines, désormais réservées aux trains spéciaux.

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Je n'ai malheureusement aucune photo de la "HFB", la 99 5906. Mais peut-être Jean-Michel en a-t-il une ou deux?

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 10 mars 2015 14:33
par tyrphon
Et puisqu'on en est à la recherche de photos, qui aurait des images des sœurs de ces machines réquisitionnées du côté de Verdun pendant la grande guerre, ou mieux encore, en service sur le SE après la guerre?

Re : Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 10 mars 2015 20:50
par malletslm
[quote="tyrphon"](...) Je n'ai malheureusement aucune photo de la "HFB", la 99 5906. Mais peut-être Jean-Michel en a-t-il une ou deux?
[/quote]
Avec plaisir, Jean-Pierre "tyrphon" !!!  :)

Mais auparavant... je ne peux pas m'empêcher d'ajouter quelques vues des Mallet "Jung" : je vais prétexter que c'est pour en montrer les livrées actuelles...  :-\

D'après mes informations, la 99-5903 est arrêtée (mais soigneusement préservée) depuis quelques années et les deux autres sont en service... c'était le cas pour ma première visite dans le Harz en 2008, où les 99 5901 (remise en livrée noire "style DR") et la 99 5902 (en livrée verte, mais différente de celle "style NWE") assuraient – en double traction, s'il vous plaît !  :o – les trains spéciaux avec la rame historique "Traditionszug" sur le Brockenbahn. les voici ici à l'arrivée au Brocken :

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De retour dans le Harz en 2009, j'aurai la chance de revoir ce "duo de charme" à son retour du même service, un soir au dépôt de Wernigerode. j'aurai même le plaisir, avec quelques autres amateurs, d'assister à la séance d'entretien qui suivait, grâce à la bienveillance de leurs équipes : un grand souvenir...  :)

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Ce soir là, j'avais remarqué qu'on "basculait le feu" de la 99 5902 tandis que la 99 5901 semblait être mise en veille : j'en aurai  l'explication deux ou trois jours plus tard quand, par le plus grand hasard (!) j'eus la surprise de la croiser en tête d'un train "spécial" à Eisfelder-Talmühle. Les occasions de voir l'une de ces machines "en solo" ET en tête d'une composition réduite de voitures en livrée verte ne sont pas courantes !  :o

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Et enfin, en 2009, mon unique excursion sur le "Selketalbahn"... me permit de voir en service la "Karlsruher Mallet" n° 99 5906, dont voici (enfin !) les photos demandées par tyrphon;D

Remise en tête sur les (toutes nouvelles !) voies métriques en gare de Quedlinburg...

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... et prise d'eau à Alexisbad :

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... et voilà !  ;)

Re : Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 10 mars 2015 21:03
par malletslm
[quote="tyrphon"]
Et puisqu'on en est à la recherche de photos, qui aurait des images des sœurs de ces machines réquisitionnées du côté de Verdun pendant la grande guerre, ou mieux encore, en service sur le SE après la guerre?
[/quote]

Pour la période des hostilités, j'en connais au moins trois !  ;) : en effet, en 2013, un visiteur allemand de passage sur le forum PME y avait publié une photo qu'il venait de "rater" dans une vente aux enchères (mais dont il avait gardé une "copie d'écran) et dont il cherchait à vérifier si elle avait été prise sur le réseau de la "Woëvre" à Montmedy : ça avait été facile à vérifier au moyen de deux autres clichés que j'avais scannés dans l'ouvrage "Le chemin de fer au pays de Montmedy" (Pierre Adnet, autoédition, 2007), qui confirmaient que la photo en question avait bien été prise en gare de Montmedy-Ville...

... et là, surprise ! notre interlocuteur allemand, à l'oeil manifestement bien "aiguisé", était capable de discerner la présence de Mallet ex "NWE" sur les TROIS clichés  :o : les voici, avec ses propres annotations :


1) La photo qu'il avait trouvée :

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2) et les deux que j'avais ajoutées :

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On notera qu'à cette époque, ces Mallet ont encore la silhouette caractéristique de leur état d'origine, avec la chaudière posée sensiblement plus bas...  ;)


Personnellement je ne connais aucun cliché de ces machines après la guerre... manifestement victimes de la brièveté de leur utilisation et, surtout, du désintérêt des photographes pour les "tortillards" à cette époque !  :-\ . Mais qui sait s'il n'en sortira pas un jour ?

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 11 mars 2015 22:48
par tyrphon
Merci Jean-Michel d'avoir ressorti ces intéressantes photos sur ce forum.

Ceux qui sont intéressés par l'histoire de la 99 5906 pourront trouver son histoire en bas de cette page:

http://www.forum-train.fr/forum/viewtop ... &start=340

Passons à d'autres survivantes du parc NWE, avec les fausses jumelles 99 6101 et 6102.

Petite histoire: En 1914, deux locomotives de type 030T furent construites par Henschel pour la commission d’évaluation technique du Heeresfeldbahn (CF militaires allemands). Comme il s’agissait de locomotives expérimentales, l’une fut équipée d’une chaudière à vapeur surchauffée, l’autre d’une chaudière à vapeur saturée. Extérieurement, les machines différaient principalement par les caisses à eau, plus longues sur la locomotive à vapeur saturée Elles furent essayées sur une voie d’essai aux alentours de Drei Annen Hohne, dans le cadre de manœuvres du régiment ferroviaire würtembergeois. Elle restèrent là jusqu’en 1917, où la machine à vapeur surchauffée fut intégrée au NWE sous le n°6. L’autre machine partit de son côté pour le Nassauische Kleinbahn, mais dès 1920, elle revint dans le Harz pour devenir la n°7 du NWE.
Les deux machines furent affectées aux manœuvres et à la traction des trains sur trucks porteurs à Wernigerode et Nordhausen.
La DR renumérota 99 6101 la n°6 à vapeur surchauffée, et 99 6102 la n°7 à vapeur saturée.
Quelques détails supplémentaires en bas de cette page:
http://www.forum-train.fr/forum/viewtop ... &start=360

Pour ma part, je n'ai que deux photos médiocres de la 99 6102 (celle à vapeur saturée) en 1969, quand elle était basée à Gernrode.

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Je n'ai pas de photos de la 99 6101, mais elle apparait en tête d'un train de wagons porteurs sur un de mes films en cours de transfert vidéo. Ce sera donc pour plus tard.

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 12 mars 2015 06:07
par malletslm
Ce sont les deux seules machines du Harz que je n'ai jamais croisées  :-\ , même fugitivement, lors de mes deux séjours là-bas... l'abondante littérature disponible sur place confirme que leur puissance les faisait effectivement très apprécier pour le service des wagons porteurs, et qu'elles ne sont désormais plus utilisées que pour des trains spéciaux.


Un numéro spécial "Harz" de la revue "Eisenbahn Journal" nous en dit plus sur leur situation en 2005 : les HSB en avaient confié la garde à deux associations, la 6101 à Wernigerode (IG HSB) et la 6102 à Gernrode (FKS) :

"(...) Die HSB hat sie als Leihgabe Vereinen überlassen : Die IG Harzer Schmalspurbahnen e.V. (IG HSB) pflegt in Wernigerode die 99 6101 ("Pfiffi"), der Freundeskreis Selketalbahn e.V. (FKS) betreut in Gernorode die 99 6102 ("Fiffi")."

On apprend donc au passage que les deux "fausses jumelles" ont chacune un surnom : "Pfiffi" et "Fiffi" !  ;)

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 12 mars 2015 09:42
par MetriqueReveur
Un grand merci, Jean Pierre et Jean Michel !
Moi qui ne suis jamais allé sur le Harz, je me régale de vos photos.
Et l'amateur de Mallet est comblé !

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 12 mars 2015 15:58
par frankdestouesse
[quote="MetriqueReveur"]
Un grand merci, Jean Pierre et Jean Michel ![/quote]

Je confirme également  :)

[quote="MetriqueReveur"]
Moi qui ne suis jamais allé sur le Harz, je me régale de vos photos.
[/quote]

J'y suis allé trois fois, en 2002, 2011 et 2013 et à chaque fois en hivers. Personnellement je conseille cette saison pour visiter le Hartz, la neige apporte une dimension supplémentaire au décor, la fumée blanche des machines est plus spectaculaire, il y a le chauffage à vapeur qui génère de jolies fumerolles un peu partout le long du train et le rouge des voitures ressort bien dans la neige.

Aujourd'hui on trouve deux ambiances très différentes sur le réseau.
Premièrement  Il y a Wernigerode-Brocken via Drei Annen qui est il faut bien le dire une "Grosse machine touristique" avec une ambiance très "Grosse machine touristique". D'un autre coté c'est bien nécessaire pour assurer la survie du réseau donc on va pas s'en plaindre. Les nombreux trains qui montent au Brocken (le "Puy de Dôme" Allemand) sont plutôt blindés de monde surtout à partir de Drei Annen (il m'est arrivé de redescendre plusieurs fois debout, genre un peu RER aux heures de pointe !!).
Avantage pour les amateurs : beaucoup de trains toute la journée.
Inconvénient si on veut filmer depuis l'extérieur : la route étant assez éloigné de la ligne, très peu de point de vue possible en dehors de Wernigerode et des gares de Drei Annen et Schierke.

Ensuite il y a le reste du réseau et surtout Gernrode-Hasselfelde que personnellement je préfère. L'ambiance y est plus authentique, plus "RDA", plus calme et loin de tout. c'est un peu comme si on comparait avec le plateau du Velay pour le réseau du Vivarais.
Avantage: la route est proche de la ligne tout du long et offre de nombreuses possibilités de suivre le train pour le filmer ou le prendre en photo.
Inconvénient : Il y a forcément beaucoup moins de train mais on peut avoir la chance de tomber sur la 131 qui quand elle est de sortie se dégourdit les bielles sur cette section là.

La descente sur Nordhausen ne présente pas grand intérêt (du moins de mon point de vue, ceci est très subjectif je l'admets !)

Bon, je fouille dans mon DD pour mettre quelques photos.

:)

Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 12 mars 2015 17:21
par frankdestouesse
Drei Annen, gros trafic en général dans cette gare (Manœuvres, prises d'eau, et même possibilité de voir un départ simultané entre un train pour le Brocken et un autre pour Nordhausen ...)
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à  bord entre Wernigerode et "trois Ânes".
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Arrivée à  Schierke en direction du Brocken.
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Je dois dire qu'avec du beau temps et un bon enneigement, la montée vers le Brocken offre un magnifique spectacle.
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Re : Chemins de fer du Harz

Posté : 12 mars 2015 18:09
par frankdestouesse
Changement de cadre, la 6001 quelque part entre Gernrode et Sternhaus. À l'instar du coté "Wernigerode", le coté "Gernrode voit également la ligne grimper très fort dés la sortie de la ville pour aller franchir un col montagneux et redescendre ensuite le long d'une rivière jusqu'à Alexisbad.
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Dans le gare "monumentale" de Quedlinburg.
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Toujours la 1-3-1 99-6001 faisant une pause à Alexisbad avant d'aller faire une courte escapade sur la petite branche de Harzgerode.
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Un de mes endroits préférés est la halte de Silberhütte avec ses anciennes usines en arrière plan ... très "RDA"
La 6001 fait un court arrêt avant de repartir vers Stiege.
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;)