Les Forums du GEMME

Après avoir longtemps hésité, vu le nombre de chantiers en cours qui n'entrent pas trop dans le cadre du défi, et ne voulant pas me mettre un nouveau chantier sur le dos sur un sujet que je ne "sentirais" pas, je me suis souvenu d'un très vieux projet qui me grattait quelque part au fond du cerveau, et qui enfin va pouvoir être exhumé grâce au défi :

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Le gros du matériel nécessaire à la fabrication de la 231 est dans ma boite à brol. Ce ne sera pas une reproduction à l'échelle stricte, mais une authentique Tyrphonnerie. Pour le diorama, il me faudra choisir parmi tout ce qui figure dans ma vidéo.
Cette partie vous sera contée ... plus tard, dans ce fil : http://forums.gemme.org/index.php/topic,1971.0.html


Voici les bases que je stockais au Kazou.

[attachimg=1] Atlas 1/100 (environ)

[attachimg=2]Zeuke TT (pris sur le net, la mienne est dans un placard)

Il y a certainement mieux comme base pour le châssis et la motorisation, mais c'est Grouchy... euh non, c'est Blücher!

Génial ! je n'aurais pas pensé à cette "Chapelon" au 1/100 que j'ai vu plus d'une fois à vil prix en "bourse d'échange"... 

Au dela du défi Gemme, je me plais à imaginer cette "Pacific" se dégourdir les bielles sur ton vaste réseau H0/H0m : cela nous rappellerait ce projet, malheureusement avorté , de rapatriement d'une "Pacific Indochine" par le CFBS il y a bien des années...

Et voici le profil côté.

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Me voila revenu à Rueil pour quelques semaines au moins, et je vais pouvoir me lancer dans le défi.

Bien que nous soyons dans la rubrique "vos réseaux et dioramas", je vais commencer par la 231-501, qui sera le point fort de mon diorama.

J'avais de très longue date acheté d'occasion la 231E Atlas et la BR23 Berliner TT Bahnen en vue de ce projet, toujours remis.
Commençons par le châssis moteur, en torturant cette vénérable BR23.

A part le fait que ce n'est pas une Pacific et que les cylindres devront être avancés et les bielles motrices allongées, elle "colle" presque parfaitement avec le plan (issu du livre "Les Cf de la France d'Outre-Mer", La Régordane). L'essieu du bissel arrière et le bogie avant du tender sont aussi en bonne position et le moteur tiendra dans la cabine.

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Le démontage est assez facile, mais j'y reviendrai. Le châssis presque nu me confirme que ça ira.

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Il y a bien les vilaines roues à voile plein, légèrement trop petites et avec trop de rayons, mais il devrait être possible de les remplacer... un jour.

Pour ceux qui voudraient m'imiter en utilisant la même base que moi et qui n'ont pas mon habitude du démontage des modèles Berliner TT Bahnen, voici quelques indications.
Comme j'avais tout démonté avant de penser à prendre des photos, certaines ont dues être prises à des stades ultérieurs du démontage !

Le démontage de la caisse et du châssis se fait simplement par deux vis situés en dessous. Toutefois, ces vis sont cachées sous les longs timons des bissels. Pour démonter ces timons, il faut faire coulisser les deux tiges transversales qui les retiennent à l'aide d'une autre tige plus fine. Celle de devant est un peu plus difficile à enlever, car elle est au ras de l'avant des cylindres.

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(photo prise plus tard après démontage du reste)

Ensuite, on dévisse les deux vis sous le fond de châssis. Attention, celle de devant est reliée à un écrou amovible.

La caisse et le fond de châssis se séparent du reste. Les cylindres coulissent facilement vers le bas. Les bielles s’enlèvent facilement en extrayant les petits rivets des roues et du châssis avec une lame de tournevis fin. Attention en extrayant les manivelles qui sont en plastique pas très résistant et constituent les points faibles de ces embiellages, et ne perdez pas les rondelles d'espacement. Les supports de coulisses se déboitent aussi très facilement.

Il y a aussi le moteur à démonter. Là encore, il y a une tige transversale à pousser. Le moteur et l'arbre comportant le premier pignon s'enlèvent alors.

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Il ne reste qu'à enlever les lames de prise de courant et les pièces métalliques qui les relient au moteur en dégrafant ces dernières par en-dessous.

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On peut aussi extraire le deuxième pignon de son gros bout d'axe.Pour le dernier pignon et sa longue vis sans fin, mieux vaut les laisser en place. Sur la photo ci-dessous, le deuxième pignon (blanc) n'est pas encore enlevé.

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Maintenant, il va falloir enlever du châssis tout ce qui est en trop de chaque côté. On ne peut pas le laisser en place, car le tablier est plus bas sur la Pacific que sur la BR23.

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La suite: Opération charcutage !

      Blucher ....mais non c'est Buhler 

[quote="tyrphon"]
(...) A part le fait que ce n'est pas une Pacific et que les cylindres devront être avancés et les bielles motrices allongées........
[/quote]

C'est sûr !!! . Je ne m'inquiète pas : il en faut plus que ça pour décourager un Professeur Tyrphonstein...

Je ne me suis jamais (!) mesuré avec cette machine Berliner-TT-Bahn, mais j'ai beaucoup de plaisir à retrouver les éléments familiers de ces "bases de bricolage" pas onéreuses et faciles à bricoler...

J'ai trouvé un peu de temps pour faire subir une cure de minceur au châssis au mini-disque à tronçonner. En partie courante, je l'ai aussi un peu abaissé pour réduire la distance entre les axes de roues et le dessus du châssis à 8mm et des poussières, afin que le tablier puisse se poser dessus.

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Il va me falloir maintenant continuer à charcuter l'avant du châssis pour loger l'essieu arrière du bogie en permettant son débattement.

Impressionnant !
Est-ce encore du charcutage ? Ça ressemble plus à de l'équarrissage !
J'aurais pas osé ?...
J'attends le remontage qui va être aussi surprenant c'est certain.

Ce n'est pas du métal, c'est du bon gros plastique démocratique, et la pièce est assez massive pour qu'on ne risque pas grand chose avec cette opération.

Comme j'ai dit à un ami anglais qui a fait un travail similaire, ça c'est pas du "kitbashing" mais du "kit-butchering" 

Alors là ! ....je découvre ce fil qui m’intéresse au plus haut point tu t'en doutes.
Bien qu'ayant fait un choix différent (échelle 1/72eme sur voie de 16.5) il y aura certainement nombre d'astuces "tyrphonesques" à saisir....  donc je m'installe au fond de la classe ,près du radiateur oreilles et yeux grand ouverts .
Depuis notre dernière rencontre où je t'exposais mon projet "Indochine" celui ci n'a pas beaucoup avancé....bien d'autres soucis (mais on est tous plus ou moins dans ce cas Covid oblige...)
Du coup ton projet va  me servir d'émulateur et me donner envie de me replonger dans les entrailles de ces étonnantes machines . Un bien gros gabarit pour du métrique. Pour l'instant j'ai fait le choix d'un tender moteur commun aux deux versions que j'ai mises en chantier...la 231 SACM 194 et la 141 SACM 200.
Bon courage à toi et merci de me "mettre la pression"

Le Professeur Tyrphonenstein a continué son massacre à la tronçonneuse!

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Description dans le message suivant. Celui-ci est parti trop vite!

Le charcutage a concerné non seulement le châssis en plastique, mais aussi la plaque de fond en métal. Le problème était de faire de la place à l'essieu arrière du bogie, qui vient frôler la vis de fixation avant.
Après coup, je me dis que j'aurais pu traiter cet essieu arrière en essieu rigide avec jeu latéral, l'essieu avant du bogie étant traité en bissel. C'est ce qu'a fait Bachmann sur sa 230T Baldwin OO9.

Passons à ce fameux bogie. Je l'ai improvisé à partir de deux timons de bissels provenant d'une 141T déjà charcutée.

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Voici le résultat. Les deux tronçons ont été soudés ensemble et montés sur un troisième timon de bissel, celui de notre BR23.
Il a fallu aussi enlever un maximum de tôle à l'arrière pour que le bogie ne bute pas contre le châssis, car j'aimerais que ma machine puisse négocier de petits rayons.

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Et voici le résultat à ce jour.

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Un mot sur les roues. En théorie, il faudrait que les roues motrices aient un diamètre de 16mm, 9mm pour celles du bogie et 10mm pour celles du bissel.

J'ai trouvé des roues qui vont bien pour le bissel. Ne m'en demandez pas l'origine!
Les roues motrices sont beaucoup trop petites. J'ai un vieux train de roues de BR50 Fleishmann qui peuvent coller, mais il va me falloir affiner les boudins. J'avais aussi un train de roues de 150X Jouef, mais il a été monté sur une 140C Jouef!
Pour les roues du bogie avant, j'ai trouvé une solution acceptable avec les roues du bissel arrière et du tender. Mais je vais chercher mieux, avec le bon nombre de rayons.

En attendant ces améliorations, je peux déjà remonter la motorisation et les prises de courant, lester la bête et procéder à de premiers essais.

Pauvres voisins .....

Pourquoi? un petit disque diamanté, ça ne fait pas tant de bruit que ça.

Je viens de tester la bête sur un petit bout de voie courbable. Ça a l'air de passer sur des petits rayons de 30cm environ.
A vérifier avec le moteur.

TRÈS beau travail sur ce châssis "vintage" : est-ce vraiment encore de la "tyrphonnisation" ?

J'espère que - même une fois les boudins affinés ! - les roues motrices de remplacement tiendront dans les empattements imposés...


PS : et je suis ravi d'apprendre que "Buffalo Bill" travaille sur un projet analogue !

Je viens de placer une enchère pour un train de roues de 150X Jouef. Elles me semblent plus faciles à travailler que mes vieilles Fleischmann. Le diamètre est de 15mm et quelque, ce qui demandera moins de travail de réduction des boudins et sera quand même plus réaliste que les roues à voile plein de moins de 14mm actuelles. Attendons et voyons...

PS- Quand on voit les traces de mes coups de disque sauvages, je peux confirmer que c'est bien de la tyrphonnisation!

Un gros coup de sintofer .... et il n'y paraitra plus rien.

Ouais, mais après faut encore poncer????????????

Inutile, puisque ça ne se verra pas, derrière l'embiellage !

Le châssis est en stand by, en attendant les essieux de 150X que je viens de remporter sur le dock de la baie.
Je viens donc de me tourner vers la caisse.
Ayant prévu d'utiliser celle de la Chapelon Atlas, je l'ai mise en pièces... et j'ai constaté qu'à part la porte de boite à fumée (en n'étant pas trop puriste), des tronçons de chaudière, un tronçon du haut du foyer, la cabine (pour la forme générale) et peut-être le dôme de vapeur, il n'y avait pas grand chose à récupérer. Et puis, il y a toutes ces tubulures venues de moulage à poncer... Bof bof.
Il est certain qu'il serait plus simple d'utiliser un tube plastique, de la carte plastique et du quart de rond Evergreen.
Mais je n'ai pas de tube du bon diamètre (19mm) sous la main, et en ces temps de quasi confinement, j'ai décidé de couper et de poncer, dans la bonne tradition tyrphonesque.

Voici la future victime débarrassée de tout ce qui pouvait se décoller :

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Et la voici après les premiers outrages :

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P... que ce plastique est épais et dur à travailler !

Laissons un peu de côté cette chaudière, et revenons au châssis.
Je viens de recevoir mes essieux de 150X, peinturlurés maladroitement. C'est manifestement un gars qui vend une épave en pièces détachées.
Pas grave, on va nettoyer tout ça.

Je place tout de suite trois essieux sur mon châssis. Les axes sont du bon diamètre, donc il ne devrait pas y avoir de problème à monter les roues sur les axes Berliner.
Les boudins sont légèrement trop grands, mais un petit tournage (sur le mandrin de ma perceuse Proxxon et avec une lime !) va arranger ça.

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Je me suis aperçu que l'essieu du milieu (sur la photo) avait un contrepoids décalé. Je pense qu'il s'agit de l'essieu moteur actionné par le cylindre intérieur de la 150X. Heureusement, il y a trois essieux à petits contrepoids normaux.
Je me suis donc lancé dans la fastidieuse séance de limage de la hauteur des boudins, aussi un peu de la face extérieure des cerclages de roues, et surtout de leur face intérieure, pour respecter la NEM 310, notamment en vue du passage sur les aiguilles Peco, qui sont peu tolérantes.
Un tour m'aurait bien aidé, mais ce n'est pas insurmontable.

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Et voici le résultat.

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Maintenant, ça va être l'heure de vérité avec les premiers essais de fonctionnement.

A part le moteur (et la transmission) on a beaucoup de mal à reconnaître la chassis d'origine !