Les Forums du GEMME

Comme d'habitude, beau boulot !

Très intéressantes tes explications et tes photos à propos de la brasure et du nickelage des pièces. D'où as-tu eu ces connaissances et ce savoir faire en bijouterie ?

Peux-tu nous en dire plus à propos du nickelage ? Matériel ? Produits utilisés ? Comment se les procurer ? Mode opératoire ? Tension ? Intensité ? Temps ? etc ...

[quote=""Bernard JUNK""]
D'où as-tu eu ces connaissances et ce savoir faire en bijouterie ?
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Pas de mystère, il suffit de lire... D'autant plus qu'aujourd'hui, avec internet, on trouve beaucoup d'ouvrage anciens disponibles, libres de droit, en téléchargement.

[quote=""Bernard JUNK""]
Peux-tu nous en dire plus à propos du nickelage ? Matériel ? Produits utilisés ? Comment se les procurer ? Mode opératoire ? Tension ? Intensité ? Temps ? etc ...[/quote]

En ce qui concerne le nickelage, il y avait eu, je pense au début des années 1980, une série d'articles très intéressante présentant la technique dans... LocoRevue !

Le bain d'électrolyse provient de chez Parant-Michaux. Il y a plusieurs types de bain possible. Celui retenu est un bain rendant un nickelage d'aspect mat, assez semblable à de l'acier. Il a l'avantage de pouvoir être utilisé à température ambiante.

Le dépôt de nickel s'obtient par passage d'un courant entre une anode constituée d'un morceau de Nickel et les pièces servant de cathode. Le bain ne sert qu'au transfert des ions métalliques entre l'anode et les pièces à nickeler sur lequel ils se déposent en formant la couche de nickel.

Contrairement au nickelage chimique, le bain se régénère constamment et celui que j'utilise a pas loin de 20 ans ! Je l'avais déjà été utilisé entre autre pour traiter les roues et l'embiellage des locos du Darjeeling (Traitement des locos du Darjeling)
Pour garantir une bonne adhérence du dépôt de nickel, les pièces doivent préalablement être soigneusement décapées et surtout dégraissées. Parant-Michaux recommande un dégraissage au trichlo, mais ayant quelques difficultés pour m'en procurer aujourd'hui, j'effectue souvent un simple dégraissage à l'essence F.

Le traitement s'effectue sous une différence de potentiel de l'ordre de 2 V. J'utilise un simple rototransfo avec un pont redresseur pour fournir du continu. Mais un simple transfo de train pourrait convenir. La quantité de métal déposée est directement lié à la durée de l'opération et à l'intensité du courant. Pour une tension donnée, l'intensité dépend entre autre de la surface des pièces immergées dans le bain et de leur distance par rapport à l'anode. L'épaisseur du dépôt est directement liée à la quantité de courant (produit de l'intensité par le temps de l'opération) et par la surface des pièces. Un dépôt de l'ordre du micron est suffisante pour que les pièces présentent un aspect satisfaisant. Généralement l'opération prend de l'ordre de 5 à 15 mm. Dans le cas de dépôt trop importants j'ai parfois constaté que le nickel adhère moins bien et a tendance à s'écailler.

[quote=""netmetrique""]
En ce qui concerne le nickelage, il y avait eu, je pense au début des années 1980, une série d'articles très intéressante présentant la technique dans... LocoRevue ![/quote]

A vos archives ! Il s'agir d'une série d'articles écrits par J.P. Quatresous, dont la publication s'est étalée entre les n° 439 ( Juin 1982) et 444 (Décembre 1982).

Ca me rappelle mes cours de physique en 3°

[quote=""netmetrique""]Le dépôt de nickel s'obtient par passage d'un courant entre une anode constituée d'un morceau de Nickel et les pièces servant de cathode.[/quote]
Oui, bien sûr, je connais la théorie ...

[quote=""netmetrique""]En ce qui concerne le nickelage, il y avait eu, je pense au début des années 1980, une série d'articles très intéressante présentant la technique dans... LocoRevue ![/quote]
Je ne me souvenais plus de cela. Je viens de retrouver ces articles dans ma doc, je vais les relire ...

Les loquet de  fermeture des portes de l'espace messagerie sont composées de 5 pièces en photo découpe de maillechort. Ils auraient pu être fonctionnelles... si les portes l'avaient elles-même été !

Les portes ne s'ouvrent pas.....décevant :? tu nous avait habitué à réaliser de belles choses. :roll: :roll:

Chaînes de sécurité.

Après recherche dans mes réserves, il m'a fallu me rendre à l'évidence qu'aucune des chaînes que j'avais ne répondaient à ce dont j'avais besoin : soit trop fines, soit trop grosses. Bien sur, il y en a qui devrait convenir chez l'Octant, mais à condition de les avoir dans plusieurs jours. De plus, les chaines miniature que l'on trouve ont habituellement une forme ovale en "O" assez éloignées de la forme des chaînes utilisée sur le matériel ferroviaire où les maillons ont plutôt la forme de deux demi cercles reliés par des parties droites "0".  Encore une fois, il ne me restait plus qu'à les faire moi-même.

Première opération, réaliser un mandrin sur lequel seront formés les maillons. La section de ce mandrin est déterminée par la dimension des maillons et par la largeur du trait de scie qui permettra de séparer chacun d'entre eux :
Malheureusement, là encore, impossible de trouver dans mes réserves le fil de laiton de 0,35 dont j'avais besoin. Qu'à cela ne tienne, il m'a suffit de prendre du fil de 0,40 mm de diamètre, puis, après recuit de l'étirer délicatement en le tirant par ses deux extrémités. L'étirage écrouissant le métal, j'ai préféré faire un second recuit intermédiaire avant d'arriver au bon diamètre. En même temps que le diamètre est passé de 0,4 à 0,35mm, la longueur du fil est passée de 1 m à 1,4 m. De quoi faire bien assez de maillons pour la longueur de chaîne dont j'avais besoin !

Le fil de laiton est enroulé à spires jointives sur le mandrin .
Puis les maillons sont séparés par un trait de fraise scie de 1/10 de mm d'épaisseur :
Il n'y a plus qu'à accrocher les maillons les uns aux autres pour former la chaîne :
Les crochets sont tirés d'une bande de laiton de 5/10 dans laquelle ont été préalablement percés les trous de fixation de la chaîne et ceux formant la base du crochet. La forme des crochets est réalisée avec des disques à découper et à la lime de Genève, puis ceux-ci sont fini avec des brosses à polir.
Après brunissage, il n'y a plus qu'à mettre les chaînes en place. Enfin, plus vite dit que fait, car c'est l'opération qui m'a pris le plus de temps, de 1/4 à 1/2 heure par chaîne, et qui m'a fait passer pas mal de temps à quatre pattes par terre à chercher les pièces qui souhaitaient aller partout sauf là où je voulais qu'elle aillent...

joli.....surtout les robinets de freins.

Ce mec est too much, ce mec est trop! :shock:

Bon, si on veut faire de l'orfevrerie il suffit de le dire!

et en plus il travaille à la chaîne ...

Sur la photo faisant apparaitre une partie de la calandre j'avais cru distinguer quelques bavures entre les lames. Que nenni...en utilisant un super zoom( non commercialisé), quelle ne fut pas ma surprise de découvrir la reproduction exact de plusieurs diptères de la famille des culicidés, communément appelés moustiques, sans doute écrasés par la vitesse lors d'une circulation pendant une chaude soirée d'été.
Quel réalisme!!!
Je galège, mais c'est par pur jalousie.
Enfin, c'est peut être un prochain défi à lancer.

Après les vannes des robinets de frein, passons maintenant à la réalisation des demi-accouplements.

Première phase, réalisation des ébauches au tour :
Puis les formes arrondies sont faites, toujours au tour, mais avec un burin tenu à la main :
La forme finale est enfin ébauchées à la fraiseuse, puis terminé à la lime de Genève et aux brosse à polir. Le tuyau est constitué d'un morceau de gaine tiré d'un fil téléphonique :
Il n'y a plus qu'à poser sur l'autorail après avoir fait le support collé sur la carrosserie :

Puis vient la réalisation et la pose des vitrages. Ceux-ci sont tirés dans une feuille de polycarbonate de 25/100, matériau moins fragile que le polystyrène (Evergreen) et tout aussi transparent . Ils sont collés à l'Araldite crystal dans les feuillures de la caisse. Travail peu difficile mais assez fastidieux !

Pour faciliter le travail, j'ai préféré me fabriquer un quart d'emporte-pièce qui m'a permis de tailler très rapidement les arrondis des coins.
En réalisant les portes arrières, j'ai oublié d'usiner les feuillure pour les vitres. J'ai donc du réaliser les deux fenêtre correspondantes par fraisage dans un plaque récupérée sur un vieille boite de CD....
Les entourages des fenêtres avant et arrière sont tirées d'une plaque photo-découpées de maillechort. Ça a été l'occasion de faire une démonstration à notre secrétaire de la photosensibilisation au Puretch et de la gravure à l'eau oxygénée. J'en ai profité également pour tirer quelques pièces de détaillage  comme les plaques constructeur, les essuies-glace ou les plaques striées de la base des portes.

Bien entendu, c'est toujours quasiment à la fin qu'on s’aperçoit d'une conn... : J'ai tout simplement oublié le marchepied en dessous de la porte arrière !

Cela aurait plus simple de le faire avant le montage de la caisse. Je m'en suis cependant tiré au pris d'un montage sur le fraiseuse qui ferait hurler les professionnels. Le principal est que ça a marché...Après montage des derniers détails, la caisse extérieure est maintenant terminée.
Mais il y a encore du travail...

Il est parfait, bravo Bernard !

Et de plus, il a une belle gueule, cet autorail, avec son look de chien battu ... On dirait qu'il est triste ...

Bravo.

J'ai l'impression que l'extérieur est fini et qu'il ne manque que l'aménagement intérieur et quelques personnages. Me trompe-je ?

Il est triste car il lui manque une compagne.....il parait que Netmétrique aurait déjà commencé la remorque

C'est marrant, mais chaque fois que je vois les réalisations de Bernard, je me dis que je dois absolument apporter mon commentaire, mais que je ne sais pas quoi dire :roll: :roll: :roll: . J'ai en effet tellement dit par le passé que c'était génial, super, extraordinaire, et j'en passe, que j'aurais l'impression de me répèter.
Alors si je ne dis rien cette fois-ci et les fois suivantes, c'est tout simplement que j'ai épuisé mon stock de superlatifs

J'attends néanmoins moi aussi des nouvelles de son modèle avec impatience.

[quote=""oursduluberon""]
Alors si je ne dis rien cette fois-ci et les fois suivantes, c'est tout simplement que j'ai épuisé mon stock de superlatifs

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...moi aussi!

Voilà bien longtemps que je n'avais pas présenté ici l'avancement de mon A150D1.

J'ai essayé de mettre les bouchées doubles avant Sedan afin qu'il soit présentable et surtout fonctionnel. Tout le câblage électrique était à faire. Pour simplifier, celui-ci a été réalisé sous la forme d'un circuit imprimé qui, compte tenu que le châssis est très proche des rails, a finalement pris place sous la toiture. Dans ma hâte, je me suis cependant planté !  Pris par le temps, je n'ai pas cru bon de refaire le circuit d'autant plus que cela ne se voit pas une fois le modèle fermé et vous pourrez constater que j'ai du faire une petit modification du circuit avec deux petits morceaux de fil.

Le décodeur Loksound est simplement collé au scotch double face sur le CI.
L'éclairage de la cabine est réalisé par trois micro-ampoules de 5 V en série.

Le hautparleur a pris place dans le compartiment bagage, donc juste à côté de l'endroit où se situe le moteur du modèle réel.
Comme j'aime bien que les éléments puisse se démonter sans fil à la patte, les bogies sont reliés électriquement au châssis par des micro connecteur tulipe...
tandis que la liaison électrique entre le châssis et la caisse s'effectue par l’intermédiaire de palpeurs qui prennent contact sur le circuit imprimé.

Il m'a fallu ensuit compléter la toiture sur laquelle manquaient échappement et trompes :

Pour les feux avant, j'ai réutilisé la même méthode que celle que j'avais déjà utilisée pour l'OC2, à savoir des diodes CMS blanc ton chaud montées dans un petit morceau de gaine thermo-rétractable transparente.

Les verres ont cette fois-ci tout simplement été réalisés avec une goutte de Clear Cote. En face arrière, le A150D1 est muni de quatre fanaux. Je ne sais pas si ceux-ci étaient réellement utilisés dans la vie réelle, mais il m'a semblé amusant des les rendre quand même fonctionnels. J'ai utilisé là encore des diodes CMS collées à l'Araldite Cristal sur des morceaux de tige en plexiglas. La soudure des fils sur les diodes doit être réalisée sous la loupe compte tenu de la dimension des diodes. Une bonne partie de patience...
Compte tenu de la fragilité des soudures, les connections sont finalement consolidées par une goutte d'araldite En fonctionnement, on s’aperçoit d'un inconvénient du plasticard... qui est translucide en dépit de les couches d'apprêt et de peinture ! De plus, le phénomène est amplifié par la photo... Voilà qui clôt une saga commencée il y a deux ans déjà....